Après l’annonce de la constitution du fameux
« comité restreint », des partis politiques et des personnalités politiques dont la présence au sein de l’opposition donne une belle image de celle-ci posent des conditions pour une opposition solidaire et plus large. La première condition est la reconnaissance de Marc Ravalomanana comme président de la République. Cela va de soi pour la plupart des partis politiques qui fréquentent ces derniers temps la villa Elisabeth, car ils avaient évolué en 2002 au sein du KMMR (Komity Manohana an’i Marc Ravalomanana), pour ne citer que le RPSD de Marson Evariste et l’AVI de Norbert Lala Ratsirahonana. L’AREMA a également reconnu la victoire de Marc Ravalomanana par le biais de son secrétaire national de l’époque, Pierrot Rajaonarivelo. Par contre, le Pr Zafy et son CRN n’ont jamais reconnu l’actuel locataire d’Ambohitsorohitra comme président de la République. Si actuellement, l’ancien président de la République qui se pose en leader de l’opposition veut une opposition solidaire et plus large, la reconnaissance de Ravalomanana comme président de la République est le premier pas qu’il devra faire.
- Une autre concession à faire
Par ailleurs, la majorité des 25 partis politiques et 8 associations qui ont choisi le camp de l’opposition et qui se réunissent régulièrement à la villa Elisabeth à Ivandry ne veulent pas s’associer directement et officiellement à la mise en place d’une transition, tant revendiquée par le CRN du Pr Zafy Albert. L’AVI de Norbert Lala Ratsirahonana, représenté par l’ancien ministre de la Culture et du Tourisme Jean Jacques Rabenirina lors d’une rencontre tenue à la villa Elisabeth, a déjà déclaré qu’il n’est pas partant pour cette transition. Norbert Lala Ratsirahonana a également martelé qu’il ne peut pas cautionner une illégalité quelconque. Une manière de laisser entendre que l’AVI n’est pas d’accord avec cette transition. Jean Jacques Rabenirina s’est montré prudent sur la question. « Pour le moment, je n’ai rien à vous dire sur la suite de ma participation à cette réunion de la villa Elisabeth. Par contre, je vous assure que jusqu’à présent, je n’ai reçu aucune consigne du bureau politiquede mon parti m’interdisant de participer aux prochaines rencontres organisées par l’opposition », a-t-il expliqué. Pour Laurent Ramaroson, le numéro deux de Norbert Lala Ratsirahonana, l’AVI est prêt à dialoguer avec tous les interlocuteurs éventuels, tout en se conformant à la légalité. Bref, pour l’AVI et autres partis d’opposition qui se disent modérés et légalistes, la concertation au sein de l’opposition peut se faire sans prôner la transition comme finalité immédiate.