Après la France, les États-Unis ont indiqué que leur aide au développement risquait de connaître des années de vaches maigres du fait des contraintes qui pèsent sur le budget américain.
« L’aide au développement est un impératif moral », a souligné le secrétaire au Trésor Timothy Geithner lors d’une conférence à Washington, mais « nous faisons face à une situation budgétaire à long terme profondément intenable ». Barack Obama avait annoncé la couleur la semaine précédente. Dans son allocution aux Nations unies, lors du sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le président américain avait lancé son nouveau Partenariat global pour le développement.
« Désormais, les Etats-Unis choisiront leurs partenaires, les pays qui méritent de devenir des émergents », avait déclaré en somme le président américain. Et tout en affirmant que Washington tiendrait ses engagements en matière d’aide, Barack Obama avait laissé entendre que l’enveloppe risquait d’être bien moindre.
« Un Américain sur huit qui dépend de l’aide alimentaire »
Le secrétaire d’État au Trésor l’a confirmé, le 29 septembre dernier : « L’aide du développement est un impératif moral, reconnaît Timothy Geithner, mais nous avons 10 % de chômage et un Américain sur huit qui dépend de l’aide alimentaire ».
Selon l’OCDE, Washington a dépensé près de 30 milliards de dollars en 2009 pour l’aide au développement. Pour l’instant, aucun chiffre n’est avancé sur le montant des prochaines années, mais c’est peut-être un signe.
Le Millenium Challenge Corporation (MCC), qui a attribué plus de 7 milliards de dollars de financements américains depuis sa création en 2004, vient de changer sa politique. Désormais, aucune entreprise publique ne pourra répondre à l’un de ses appels d’offres. « Pour promouvoir une concurrence équitable », affirme le MCC.
RFI / MFI
