Il y a une semaine déjà, le samedi 1er mars, le Stade Municipal de Mahamasina a fait l’objet d’échauffourée à cause du mécontentement des fans de football. Les forces de l’ordre ont dû affronter ces fans en colère. Sans ménagements, des éléments des forces de l’ordre ont sévi. Samedi dernier, une semaine exactement après, la police a de nouveau dû affronter des fans de sport sur le même stade, mais cette fois-ci des fans de rugby. Ce samedi-là, c’étaient des fans supposés être des braqueurs ou des brigands que la police du 8ème arrondissement et le Groupe d’Intervention Rapide (GIR) ont voulu arrêter. Mais pour l’autre samedi, c’étaient des casseurs qu’ils ont voulu maîtriser. Apparemment ces forces de l’ordre avaient plutôt en face d’elles des mécontents et des déçus qui ne savaient à qui s’en prendre pour manifester leur désillusion et leur frustration.
On ne peut alors s’empêcher de poser des questions sur le rôle du sport à Madagascar. Est-ce que le sport n’est pas sensé éduquer les gens et non l’inverse ? Ce n’est pas première fois que nous entendons parler d’interaction entre fans de football et les forces de l’ordre. Ce n’est pas la première fois non plus qu’on entend dire qu’un admirateur ou un pratiquant, voire un champion dans telle discipline est accusé d’un crime ou d’un délit.
Mais on ne peut rien généraliser. Il ne s’agit que de quelques individus que l’on souhaite isolés. Ces individus malfaisants salissent l’honneur de la discipline et de ses fans. Heureusement que ces cas de figure n’est pas fréquent dans le pays par rapport à ce que vivent nombre de stades européens. Évidemment, l’ampleur de la violence dans nos stades n’est pas comparable à celle d’ailleurs, mais un jour viendra où des responsables ne manqueront pas d’en faire des références pour mesurer et pour rassurer sur la sécurité encore viable dans le pays.
