La grande cérémonie de jeudi dernier à l’Académie malagasy n’avait qu’un seul objectif. Il s’agit de faire pression à l’assemblée afin qu’elle définisse un statut pour notre langue. En clair, nos académiciens et autres chercheurs n’ont pas mâché leurs mots en revendiquant une véritable politique linguistique de la part de l’Etat. Un extrait du texte tiré de colloque permet de tracer la vocation de la langue nationale.
Aussi, l’établissement d’une politique linguistique nationale permet de promouvoir la langue qui, depuis les temps ancestraux, a modelé notre culture et notre identité. Certes, notre langue s’est enrichie du sanskrit, du bantou, de l’arabe et plus tard de l’anglais et du français ainsi que du portugais ou de l’espagnol... Mais, la politique linguistique nationale détermine le statut officiel de cette première langue, informe la population sur le fait que les différentes variantes linguistiques régionales à Madagascar appartiennent à la famille des langues austronésiennes, d’où l’unicité de la nation malgache. Mais elle promeut aussi tous les travaux sur la langue visant surtout le développement, en plus d’offrir de nouvelles perspectives et de nouveaux moyens d’amélioration sur l’éducation et l’alphabétisation, favorisant donc l’acquisition des connaissances...