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Education

Réforme de l’Education nationale

Vers un cycle obligatoire de 9 ans

samedi 15 octobre 2016 | Bill

La réforme de l’Education nationale à Madagascar a fait l’objet de nombreux ateliers, séminaires et études depuis 1972. Le résultat est la perte progressive de valeur des certificats et diplômes délivrés mais surtout de repères de la grande majorité de ceux qui les ont décrochés. Diverses techniques pédagogiques et modifications de programme scolaire se sont succédé jusqu’à ce jour. La dernière tentative de réforme date de la présidence de Marc Ravalomanana qui a voulu mettre sur un même pied d’égalité, la langue française et la langue anglaise tout en prolongeant le cycle d’éducation primaire obligatoire jusqu’à sept (7) ans. Aujourd’hui, pour remettre à niveau et adapter l’éducation aux besoins et réalités du pays, les acteurs directs et indirects de l’Education souhaitent une éducation fondamentale de neuf (9) ans.

L’esprit de cette proposition des participants aux rencontres régionale et nationale est d’offrir aux jeunes gens des connaissances qui leur permettent d’entrer dans la vie active si le besoin se fait sentir à l’âge légale de 15 ans, sinon de poursuivre aisément dans les cycles du secondaire et universitaire.

Dans cette perspective de réforme, l’éducation fondamentale de 9 ans est divisée en trois (3) cycles de trois ans :
- du CP1 au CE, le but est que l’enfant sache lire, écrire et compter et s’exprimer,
- du CM1 à la classe de 6è, l’enseignement est focalisé sur l’apprentissage des langues française et anglaise,
- de la classe de 5è à la 3è, fin du cycle fondamental, il est sanctionné par un diplôme qui sera donc le premier diplôme dont le nom demeure inconnu pour l’instant mais qui aura plus de valeur que le BEPC. L’enseignement dans ce dernier cycle du fondamental ouvre ou prépare le jeune gens à la poursuite d’études professionnelle et général selon son choix, mais en même temps le prépare à la vie active.

En tout cas, le processus d’élaboration d’un Plan Sectoriel de l’Education (PSE) est en cours de finalisation ; c’est un projet de réforme de l’éducation nationale qui court de 2017 jusqu’en 2021 et qui sera présenté en décembre prochain auprès de la conférence des bailleurs de fonds de Madagascar. Les consultations nationales précédées des consultations régionales qui ont réuni près de 3000 personnes issues de diverses entités impliquées dans l’Education, sont achevées.

L’objectif de ce PSE est d’arriver à une éducation qui soit malgache et moderne, et qui répond au standard international ; autrement dit que les élèves maîtrisent autant la langue nationale que les langues française et anglaise au bout du cycle d’enseignement secondaire.

Les tendances émergentes

A l’issue des consultations successives et selon les déclarations des responsables et des participants, la tendance est à un changement de stratégie pédagogique, des contenus des programmes et à quelques changements dans le calendrier, dont :
- la modification du calendrier scolaire pour que l’année scolaire ne commence que vers le mois de mars ou avril pour se terminer le mois de décembre. On veut éviter ainsi que l’année scolaire ne coïncide pas avec la période de soudure et des vaches maigres de la majorité de la population malgache. On veut également épargner les élèves de la période des pluies et cyclones.
- la langue d’enseignement doit être différente de la langue apprise à l’école ; cela pour faciliter la transmission des savoirs et améliorer leur acquisition tout en éveillant et en stimulant l’intelligence de l’apprenant. Ce serait donc la langue locale ou maternelle qui serait la langue d’enseignement dans le premier cycle des écoles fondamentales publiques car le premier objectif est de savoir lire, écrire et compter.
- un programme d’éducation fondamentale de neuf ans dans lequel le CEPE n’aurait plus cours et au bout duquel programme, l’apprenant sera en mesure d’entrer facilement dans la vie active en cas de non poursuite dans le cycle supérieur.
- tendance aussi à la formation professionnelle en synergie avec l’enseignement dans les lycées et universités.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 15 octobre 2016 à 10:10 | Isambilo (#4541)

    « la langue d’enseignement doit être différente de la langue apprise à l’école ». Ce qui veut dire quoi ?

    • 16 octobre 2016 à 17:43 | Babah (#9347) répond à Isambilo

      Je pense que c’est plutôt « la langue d’enseignement ne doit pas être différente de la langue maternelle » : une recommandation de l’Unesco depuis une 20taine d’années mais que les Africains, seuls, en général peinent à appliquer. Une des causes du « retard » intellectuel de notre continent . CQFD.

  • 15 octobre 2016 à 11:19 | betoko (#413)

    En effet je ne vois pas l’utilité d’un CPE , C’est un diplôme obsolète pour des nombreux pas
    C’est qu’il faudrait mettre en place c’est une école supérieur qui prépare l’agrégation quitte à faire appel à des profs étrangers qui ont le savoir faire , mais pas des profs malgaches qui ont des doctorats .
    C’est une très bonne chose , si on met au même niveau en + de la langue malgache , le français et l’anglais et sans oublier la langue chinoise
    De mon temps , le cycle en école primaire était de 7 ans , pour quoi c’est devenu 9 ans , et où sont les inspecteurs des écoles primaires et même secondaire ? ,

    • 15 octobre 2016 à 22:33 | Stomato (#3476) répond à betoko

      Vous êtes un obsédé de l’agrégation, certainement parce que vous ne l’avez pas eue...
      Vu le nombre important d’élèves devant être scolarisés à Madagascar point n’est besoin de profs agrégés acceptant tout juste d’enseigner 14 heures par semaines.
      Il serait quand même intéressant de demander à des gens d’avoir au moins le BAC pour enseigner à des élèves jusqu’en 3 ième des collèges.
      Enseigner la langue malgaches, l’anglais, le français, le chinois, et oublier l’allemand, le japonais, l’espagnol ? Je plaisante...
      Vous vous posez la question du cycle de 9 ans. Avez vous une idée de ce qu’est un projet, un objectif ?
      Passer de 7 à 9 ans le cycle minimal obligatoire n’est pas mauvais en soi, l’important est de voir ce qui va être mis en oeuvre pour atteindre cet objectif de façon durable afin qu’il ne soit pas réduit à ce que sont devenus les objectifs de malgachisation de l’enseignement...

  • 17 octobre 2016 à 07:24 | ni3tzsche (#6884)

    Oh la la...

    Donc pas de vacances car les vacances sont en pleines périodes cycloniques ? Adios foulpointe et vatomandry. Mais faut croire que ça me plait cette idée.

    Pas de CEPE... Je n’en vois pas l’utilité non plus mais c’est un cap. J’ai vu beaucoup d’enfant avoir des bonnes notes à l’école mais raté le CEPE. ça les apprend à affronter quelque chose d’inhabituel, d’affronter une autre réalité et d’avoir une sorte de récompense, une victoire, c’est comme une médaille symbole d’une réussite. ça donne confiance en soi et on a l’impression de ne plus être un enfant. Maintenant si l’idée est de forcer les enfants à ne pas arrêter avant 9 ans, c’est pas sur la pauvreté des parents qu’il faudrait s’attaquer en premier ? Ou Rabory veut juste marquer son passage ?

    7 ans ? C’est déjà le cas pour les privés TPS, PS, MS, GS, CP,CE,CM1, CM2....

    Mais vus savez quoi, même le bac il sert à rien (demandez à Rajoelina) et même un diplôme d’expert comptable ne vous rend pas intelligent et visionnaire (demandez à qui vous savez)....

    Je crois juste que Paul Rabory confond éducation et enseignement... On prépare des futurs citoyens ou des futurs diplômés ?

    L’anglais ? ha ha ha. Eto @ MT ary tsy misy mahay miteny gasy mazava tsara, tsy mahay manoratra, sao dia mba hampihomehy e !

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