Le gouvernement oppose un démenti formel à la rumeur d’arrestation de Andry Rajoelina. Les ministères de la Justice et de la Communication ont annoncé que « ce mandat d’arrêt n’existe que dans l’esprit de leurs initiateurs ». Le ministre de la Communication est allé plus loin en mettant en garde verbalement les médias qui véhiculent ces rumeurs « sans les recouper préalablement avant de publier. » C’était hier sur le perron de l’Assemblée nationale. Mais le ministre a souhaité apporter ce démenti sur les antennes même de la Radio Viva en vain. En effet, certains titres de mèche avec des politiciens retors s’amusent à amplifier ces « manips » au détriment des autres. Heureusement que le gouvernement n’a pas encore décidé de sévir. Bref, Andry Rajoelina et sa famille peuvent maintenant sortir de leur « petit refuge » pour continuer le reste de son mandat de trois ans à la tête de la commune d’Antananarivo à moins qu’il ne décide lui-même d’arrêter.
Température politique
En tout cas, dans cette affaire, il existe apparemment beaucoup de manipulations. Déjà, la narration d’un confrère (La Gazette DGI) des faits hier soir au domicile du maire d’Antananarivo soulève beaucoup de questions. Ensuite, compte tenu de l’agenda politique des deux années à venir, le pouvoir n’a aucun intérêt à ce que la rue s’anime. Du coup, les regards se tournent vers l’entourage du jeune maire d’Antananarivo. Des « has been » y côtoient des « rapaces » dont le seul et unique objectif reste de se refaire une virginité politique dans le dos de Andry Rajoelina. Trop candide, ce dernier s’est fait roulé dans la farine et voit que son bras de fer, mal engagé contre le pouvoir, risque de se retourner contre lui. Car de descente dans la rue, il n’y en a pas eu. Ce qui est descendu, c’est le prix de l’argent et… la température politique.
