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jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 23h28
 

Reportage

Soalandy Rakotondramanga

« Une persévérance pour étudier au Japon »

jeudi 13 mars 2008 | Herimanda R.
« Mon objectif, réussir dans la vie et non pas obtenir seulement des diplômes ».

« Si l’on veut réussir ses études supérieures au Japon, il faut avoir une persévérance et des objectifs très précis. ». C’est ce que nous a dit Soalandy Rakotondramanga lors d’une interview que cette dernière nous a accordée lors de notre séjour à Tokyo, capitale nipponne la semaine passée.

Arrivée au Japon en 2004, cette jeune étudiante-chercheur malagasy fait ses études à Tokyo « University of Agricultural and Technology », Unité « Forest Science », à Fuchu, et prépare actuellement son master, dans le domaine de la conservation de l’environnement, spécialité « Gestion des ressources naturelles et politique forestière ». Elle bénéficie d’une bourse offerte par le gouvernement japonais. « On est seul ici. Il ne faut pas compter sur quelqu’un d’autre. Personne ne t’aide. Tu gères seul ta vie. Tu te débrouilles pour atteindre tes objectifs. Les enseignants ne font que donner les directives », a affirmé cette jeune fille. On compte plus d’une dizaine de Malagasy à faire des études supérieures au Japon.

L’étude supérieure au Japon, plus précisément, l’étude en 3e cycle ne diffère pas de celle qui est effectuée à Madagascar. Peu de cours théorique. La plupart du temps sont consacrées à la recherche personnelle.

« Mais au Japon, nous avons un séminaire ou un symposium national presque chaque semaine. C’est au cours de cette séance que les étudiants présentent leurs travaux de recherche, l’avancement de leurs recherche. Les professeurs, les experts en la matière, les acteurs concernés y assistent et posent des questions. A Madagascar, non. Il n’y avait pas ce séminaire quand j’étais là-bas. Peut être, la situation a évolué depuis. C’est dur. Je travaille pas moins de 10 heures par jour ». Au Japon, les étudiants ont plus de sources bibliographiques. Ils ont accès à la base de données internationales. D’ailleurs, les universités japonaises s’ouvrent à d’autres universités. Ce qui aide beaucoup à leurs étudiants de bien mener leur recherche.

Un doctorat en 2011

Soalandy a fait ses études à l’ESSA (Ecole supérieure des Sciences agronomiques) de l’Université d’Antananarivo et a décroché son diplôme d’ingéniorat. Après, elle était à Paris (France) en vue d’obtention du diplôme d’études approfondies (DEA) en écologie en 2003. Ensuite, elle a fait une demande de bourse au Japon. Après le master, cette étudiante-chercheur préparera son doctorat. Les études vont durer 3 ans. Quant à son retour au pays, elle n’a pas encore fixé la date. « J’y retournerai quand le moment est venu. Je dirai que je peux toujours servir mon pays là où je suis ».

Cette jeune malagasy maîtrise bien les langues japonaises, anglaises et françaises sans oublier sa langue maternelle. Son ambition n’est pas seulement d’obtenir des diplômes universitaires mais de réussir dans la vie. Un grand challenge !

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