A la morgue, le sang dégoulinait encore de la veine tranchée du cou de Andry R., le jeune homme poignardé dans la nuit de jeudi dernier. Le ou précisément la coupable n’était autre que sa femme. Ce drame à caractère conjugal se passait à Andohatapenaka après que les jeunes époux se disputaient violemment en rentrant d’un bar et d’une veillée funèbre. D’après leur voisin, ils étaient rentrés vers minuit et continuaient à s’invectiver. De son côté, la sœur de la victime raconte que mari et femme avaient souhaité réunir cette nuit-là les familles des deux bords pour être témoins de leur divorce.
Immédiatement, le coup partait !
Selon toujours notre interlocutrice, au lieu de prononcer la séparation devant ces gens, ce fût le coup de couteau de la femme qui partait le premier. A l’aide d’un petit couteau valant à peine 200 Ar, elle a visé sans aucune hésitation dans le cou de son conjoint. C’était l’effusion de sang. On cherchait à sauver la victime en le transportant sur un taxi. Hélas, le blessé avait rendu son dernier souffle avant même d’arriver à l’hôpital. L’on rapporte pourtant que nul n’avait vu la jeune femme sortir son arme. Et pourtant elle avait l’habitude de le trimballer quand ce genre de disputes conjugales se produisait. Hier matin, la coupable fut cueillie par la police de la brigade criminelle au moment où elle ne se doutait de rien. Curieusement, elle était venue à la morgue à côté des proches de la victime comme si de rien n’était. Enfin, ces dernières insistent que le défunt portait déjà les cicatrices laissées par les anciens coups de couteau qu’il a reçus de sa femme. Ce ménage en péril compte deux enfants âgés respectivement de 10 et de 5 ans.
