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Société

Vols de bovidés

Une hantise des agro-éleveurs

vendredi 28 décembre 2007 |  448 visites 

Le vol de bovidés demeure une constante hantise des agro-éleveurs de Madagascar. Les zones d’insécurité s’étendent de plus en plus. En 2005, le nombre de zones rouges couvraient 61 districts sur les 116 existants. L’usage d’arme à feu devient courant dans les attaques. La campagne se vide au dépens des centres urbains. Les paysans découragés et incertains sur l’avenir de leur famille, n’arrivent plus à produire même pour leur survie.

Pour la sécurisation rurale

Face à cette situation, une stratégie de sécurisation rurale a été définie au cours des différents ateliers organisés dans le premier semestre de l’année dans les régions les plus touchées comme Bongolava, Boeny, Atsimo Andrefana, Ihorombe par le vol de bovidés. Elle est orientée sur trois axes à savoir le renforcement de l’autodéfense villageoise, le réaménagement des « Dina » au niveau des Fokonolona - communes - districts et la création d’une justice de proximité.

Parmi les solutions proposées figure la création d’un parc à bœufs commun par groupe de localités. Les propriétaires sont invités à y rassembler leurs troupeaux pour faciliter l’autodéfense à la base. Par ailleurs, il est jugé indispensable de placer un ou deux éclaireurs dans chaque localité vulnérable pour servir d’alerte et de guide aux gendarmes. Une autre proposition vise le recours excessif au mandat de dépôt et la mise en détention préventive d’une personne simplement soupçonnée. Les prisons ne devront pas se remplir à l’excès et demeurer une école de la violence, avec plusieurs centaines de suspects placés en détention préventive qui vont devenir plus rusés qu’avant. Afin d’encourager les magistrats à adopter constamment une attitude responsable face à la liberté d’autrui et pour contrôler les excès souvent sources de corruption, il faut faire motiver les décisions de détention préventive. Enfin, la correctionnalisation des vols de bœufs constitue la troisième proposition. Ceci devrait permettre une justice plus performante, capable de réponse rapide. On peut établir une échelle de peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement au maximum en relation avec l’importance des vols.
Mais, il s’avère encore indispensable de mener de vastes enquêtes sur le terrain afin de connaître précisément les attentes des populations. L’objectif final étant d’assurer une bonne administration de la justice, en vue d’une plus grande sécurisation rurale et pour le développement humain.

Recueilli par Lanto

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