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Divers

Médecine traditionnelle

Une guérisseuse poursuivie pour escroquerie

mercredi 5 mars 2008 |  1445 visites  | Manjaka Hery

Une tradi- thérapeute a été poursuivie pour trois accusations hier à Anosy : homicide involontaire, escroquerie, et exercice illégal de la médecine. Le plaignant met sur le dos de la guérisseuse la mort de sa femme.

« Elle nous a promis la guérison », affirme-t-il devant la barre. Il est même allé jusqu’à l’accuser d’empoisonnement avec les herbes et les
« tambavy » qu’elle a prescrits à sa femme. Enfin, il l’accable en affirmant pour
« avoir soustrait frauduleusement 90 000 ariary à sa femme pour le prix de ses prestations. « Elle a passé son temps à Anosibe an’Ala après avoir reçu les 90 000 Ar », témoigne le mari endeuillé. Les débats ont permis de savoir que la tradi-praticienne exerce sa vocation sans une lettre l’autorisant à exercer la profession.

Cancer du sein

L’affaire remonte en 2007 lorsqu’une dame habitant à Ankadikely- Ilafy est venue la consulter à son officine à Ambohimalaza, au profit d’une amie. Elle lui a demandé de guérir sa copine atteinte d’un cancer du sein. Tout cela en dépit de l’opposition du mari de la malade. Mais celle-ci a persisté car elle avait peur de se faire opérer. C’est pourquoi d’ailleurs, son amie lui a conseillé de voir la guérisseuse. Cette dernière a alors prescrit de l’huile de pervenche, ou
« Voanenina » en malgache, des « tanatanamanga », des
« vahona », de la spiruline, sans oublier les
« tambavy ». Malgré ce traitement, la patiente a succombé le 27 juillet 2007, laissant trois orphelins dont deux filles et un garçon, âgés de 6 à 14 ans. Le mari et le père de la défunte ont alors porté plainte contre la guérisseuse.

Niveau critique

Pour sa défense, elle a avancé que la maladie a atteint un niveau critique avant que la malade ne décide de demander son service. « J’ai déjà guéri d’autres malades atteintes du cancer du sein avec succès », dit-elle. Une femme est même venue témoigner à la barre pour confirmer ses propos. Pour ce qui est de la somme de 90 000 Ar, « c’est le prix des médicaments et de la consultation », se défend-elle. D’après son avocat,
« la profession de tradi-praticien ne nécessite pas d’autorisation. L’Etat a seulement fait le recensement de ces praticiens dans tout Madagascar. Donc comme tout guérisseur, elle n’est tenue que par une obligation de moyen ».

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