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Antananarivo | 20h51
 

Economie

Filière laitière

Une foire pour promouvoir les produits locaux

mercredi 22 septembre 2010 | Mona M.

C’est en vue de mettre en valeur les produits laitiers locaux qu’une Foire du lait va être organisée à Antananarivo du 18 au 21 novembre 2010. En effet, pour Eric Koller, de la Fédération des hôteliers – restaurateurs de Madagascar (FHOM), les restaurateurs de la Grande Ile sont nombreux à douter de la qualité des produits laitiers malgaches, et donc à utiliser de préférence des produits importés.

Pour provoquer chez les consommateurs un retour vers les produits locaux, il va s’agir de les sensibiliser à la question, et de leur montrer que Madagascar peut fournir une production de qualité, même si cette dernière reste insuffisante en quantité.

Le développement de filière laitière malgache est appuyé par la deuxième organisation américaine du secteur, Land O’Lakes, elle-même ayant le soutien financier de l’USDA, le département de l’Agriculture des Etats-Unis, pour ses projets à Madagascar.

Le projet de développement de la filière laitière de Land O’Lakes a débuté en 2007. Il était prévu pour 3 ans, mais ne s’achèvera finalement que fin 2011. Pour Steeve Aversa, représentant de l’organisation à Madagascar, une deuxième phase de ce programme serait nécessaire, mais sa mise en place reste dépendante de la résolution de la crise politique. La première phase, qui consistait à améliorer le système de commercialisation et la qualité du lait malgache, porte cependant ses premiers fruits.

De milliers d’intervenants du secteur ont été formés, à tous les stades de la filière, des producteurs aux distributeurs, en passant par les transformateurs.

C’est ce même panel qui se retrouvera en novembre à la Foire du lait, selon un ratio de 60% de producteurs et 40% de transformateurs, distributeurs et fournisseurs de matériels. Ces exposants viendront pour la plupart de ce qu’on appelle le « triangle laitier malgache » (les régions Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Analamanga, Itasy, Bongolava et Matsiatra Ambony).

4 jours de foire

Les organisateurs veulent donner à la foire un caractère « informatif, pédagogique, commercial et festif ». Le programme a donc été soigneusement planifié pour réunir tous ces éléments. Le jeudi sera consacré aux professionnels du secteur. Il s’agira essentiellement pour eux d’analyser les besoins futurs de production, car la production laitière malgache souffre d’un déficit d’un million de litres par jour. Si l’on considère que le litre de lait se vend à 1000 ariary, cela représente donc un manque à gagner d’un milliard d’ariary par jour, alors que ce revenu est potentiellement disponible. La question d’un certificat de consommabilité devrait aussi être au cœur des discussions.

Le vendredi 19 novembre, la pédagogie sera à l’honneur, puisque les organisateurs de la foire recevront des écoles et auront la charge de sensibiliser les enfants à la consommation de lait et de produits laitiers malgaches.

Commerce et festivités se retrouveront le week-end, lorsque la foire ouvrira ses portes au grand public (moyennant un droit d’entrée de 1000 ariary). Outre l’information sur les produits, de nombreuses animations sont prévues, notamment un concours de plateaux de fromages.

9 commentaires

Vos commentaires

  • 22 septembre 2010 à 08:17 | betoko (#413)

    Lors de mon dernier passage à Tana au mois d’aout dernier le sachet de lait d’un litre venant d’Antsirabe était vendu à 1700 ariary = à 0.6 euros ,beaucoup plus cher que le prix appiqué à Paris , pourquoi donc ?

    • 22 septembre 2010 à 11:53 | rabri (#2507) répond à betoko

      Cher Betoko,

      A l’équivalent de 60 cts d’euro , le lait malgache est encore relativement moins cher qu’à Paris ou en France en général. Si vous dites que vous trouvez bcp de lait à ce prix-là en France, c’est que vous êtes pro des discount où le lait est à bon marché mais la qualité n’y est pas (= mélange de lait venant de l’Union Européenne ou lait déclassé issu de la sélection par les grandes surfaces.)

      Mais en général, le lait malgache est encore relativement plus cher à la production car pour le coût des intrants (= aménagement des paturages, achat des concentrés), les éleveurs sont encore dépendants d’une filière trop spéculatrice. Pour ceux qui viennent d’Antsirabe, s’ajoute aussi le prix du transport du lait jusqu’à Tanà. Mais il y en a qui commencent à bien s’organiser.

      A quand l’Assise Nationale sur l’Agriculture pour résoudre tout çà, surtout à faire valoir les nombreux acquis nationaux en techniques et recherches scentifiques et réalisés par des gens de terrain compétents mais qui n’ont peut être pas les moyens de faire du bruit pour se faire entendre ?????????????

    • 22 septembre 2010 à 15:31 | Menabe (#209) répond à betoko

      Betoko

      Il y a plusieurs raisons pour expliquer pourquoi nous ne sommes pas competitifs, mais je vais juste rappeler ici une des causes : la politique europeenne( agricole commune), comme vous prenez une référence europeenne

      Cette politique finance/ subventionne les producteurs Européens, notamment leurs exportations. Ainsi nos fermiers ne peuvent pas faire la concurrence avec des produits fortment subventionnés par leurs états via la politique commune. Il y a crise de la production du lait aussi en Europe, et les decideurs Europeens deplacent leurs problèmes de lait dans les pays en developpement où ils ecoulent leurs productions, tout en etouffant les producteurs des pays éconiquement « challenged ».

      Je n’ai plus suivi cette tendance dans ses details comme l’Union europeenne a changé quelque peu sa politique ces derniers temps, mais vous pourrez toujours consulter les sites sur cette politique agricole, les cahiers du European Milk Board aussi si les raisons profondes de leurs problemes déplacés chez nous et les autres pays en difficulté vous tiennent à coeur.

      A mon dernier passage dans la capitale, au début de l’hiver 2010, j’ai par contre une autre experience que vous concernant le lait : il est vrai j’ai fait le tour des supers/ hyper, pas l’epicier du coin, le lait y etait bien plus cher que ce que j’achete ici en Europe. Un litre de pack demi ecreme coutait en moyenne 2, 20 euros, et je l’achete ici en moyenne 90 cs d’euros, le lait entier 1,10 !

      D’autres raisons évidemment aussi se greffent à ce manque de compétitivité comme j’ai dit préalablement, et c’est intrinsèque à notre politíque agricole et nos capacités insuffisantes à redresser seuls les défis. Le plus frappant est aussi l’immobilisme de ceux qui pourront influencer pour que les choses se passent efficacement pour le bien des producteurs et consommateurs Malgaches. Certains auront des excuses pour expliquer leur immobilisme mais souvent leurs competences vascillantes ou savoir depassé sont sources aussi de ce retard.

      Vous avez posé une question concernant le secteur laitier, mais ce probleme de paysans qui ne trouvent pas leurs comptes dans le systeme agricole malgache touche toutes les filiéres de production agro alimentaires, surtout si on leur rajoute l’eloignement des lieux de marché. Ils n’auront pas de gouvernement qui subventionnera, ni un acces suffisant et facile aux financements et d’utilisation conviviale , ni l’accompagnement adéquat pour faire face aux enjeux, bon le petit maffieux va venir á la rescousse, mais pas l’ Union europeenne pour les producteurs Malgaches, le maffieux va raffler les produits á prix bradés, en eliminant un maffieux un peu plus gentil qui veut faire la concurrence pour avaler le petit producteur gasy, ce predateur ne donnera au paysan que le choix d’accepter ce qu’il propose ou il se laisse pourrir avec ses produits ! Vous pensez bien qu’avec un tel systeme, aucun paysan ne peut croire aisément en l’avenir de sa production à moins qu’il ne soit doté d’un temperament excessivement entreprenant !

      Bon maintenant malgré nos capacités limitées, le tout n’est pas perdu, avec la montée de production bio et propre, on doit faire face à une production de qualité meme si on commence par une petite quantité, et c’est un label de plus en plus recherché, ceux qui y croient ne regardent pas le prix mais recherchent la qualité, qu’on doit definir ensemble avec les producteurs qu’on veut accompagner ! ce qui rendra la chose difficile peut ëtre c’est que l’élite Malgache qui devrait ëtre le « trend setter » national consent volontiers à payer plus cher pour la production vazaha, étrangère ou le revendeur non Malgache que payer son paysan á un juste prix ! Ils marchandent facilement avec les petits producteurs sans ètât d’äme mais ils pensent que l’ëtranger a plus de raisons d’avoir des prix plus élevés, cela fait mëme classe d’aller acheter les produits périmés chez ces étrangers, pour en faire une carricature comique !

    • 22 septembre 2010 à 16:58 | rabri (#2507) répond à Menabe

      « Bon maintenant malgré nos capacités limitées, le tout n’est pas perdu, avec la montée de production bio et propre, on doit faire face à une production de qualité meme si on commence par une petite quantité, et c’est un label de plus en plus recherché, ceux qui y croient ne regardent pas le prix mais recherchent la qualité, qu’on doit definir ensemble avec les producteurs qu’on veut accompagner ! »

      Qui va nous acheter des produits bio en masse ??? ry Rainizafindravao avy etsy avaradrano !!! LOL !!!!

    • 22 septembre 2010 à 17:42 | Menabe (#209) répond à rabri

      Est ce un débat et un dialogue que vous souhaitez avoir avant que je ne prenne la peine de vous répondre ?
      car je n’ai pas tres bien compris votre question á laquelle vous suggerez vous meme dejá une reponse !

    • 22 septembre 2010 à 19:18 | rabri (#2507) répond à Menabe

      Je souhaite qu’une Assise Nationale sur l’Agriculture voie le jour un jour où débattront tous les ACTEURS des différents secteurs (et non LES THEORICIENS) pour :

      * faire des inventaires techniques, scientifiques et économiques de ce qui existe déjà, sans oublier d’approfondir sérieusement sur les facteurs pesant sur les problèmes de réceptivité des paysans à toute « innovation technologique »

      * tracer une feuille de route de l’Agriculture malgache, ne serait-ce que pour les 5 ans à venir

      * créer un Conseil Technique et Scientifique en Agriculture qui aurait un droit de véto à tout parachutage de projets de grande envergure (nationale ou étrangère)où il y a risque de bouleversement de l’équilibre socio-économico-environnemental

      Misaotra Tompoko

  • 22 septembre 2010 à 12:19 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Mais rabri , cette assise nationale de l’agriculture qui esperons ne ressemblera en rien aux autres assises .., je suis le premier a le souhaiter

    J’espère que si ce miracle se produit vous , rabri , reviendrez ici a Madagasikara

  • 23 septembre 2010 à 19:10 | che taranaka (#99)

    Qui va nous acheter des produits bio en masse ??? ry Rainizafindravao avy etsy avaradrano !!! LOL !!!!

    mais Rainizafindravao avy etsy avaradrano , rabri, boit du lait bio tous les matins depuis longtemps..vous ne le savez pas ? ....Il boit le lait de sa vache..pardi..

    Dans tous les cas c’est bien que vous discutez de sujet plus terre à terre..surtout si la chose nous remplit le ventre...POLITIKAN’NY KIBO E !

    • 23 septembre 2010 à 19:52 | rabri (#2507) répond à che taranaka

      che taranaka,

      Mon propos est juste pour ironiser que maintenant que le bio est à la mode, tout le monde veut s’y engouffrer et il faut le produire en quantité en respectant un cahier de charge très rigoureux non pas seulement à la production mais aussi pour le conditionnement si on veut être compétitif sur le marché mondial.

      A Madagascar, le fléau est qu’on n’a même pas bien valorisé ce qu’on a ou qu’on avait et nous voila déjà à l’affut de toute nouveauté incertaine et « sans lemdemain » : c’est normal, c’est le propre des insulaires.

      Faisons d’abord des inventaires de ce qui existe ou a existé et définissons ensuite une politique agricole bien planifiée. Ne soyons pas non plus obsédé des exportations : organisons bien le circuit intérieur des produits agricoles (= éliminons les profiteurs extrêmistes des paysans)car l’Agriculture peut être un secteur pourvoyeur d’emploi

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