Une prévenue a fait pipi hier après-midi publiquement devant le Palais de Justice à Anosy. A sa sortie du palais, elle a demandé aux agents pénitenciers la permission de pouvoir se soulager après une audience marathon. Ces derniers ont snobé sa requête. Elle a alors averti qu’elle ne va pas se gêner si elle n’obtient pas gain de cause. Les pénitenciers lui ont opposé une fin de non recevoir. Du coup, elle remonte sa robe de couleur grenat, descend sa petite culotte blanche, s’assoit et fait pipi devant tout le monde. Cette scène succède à d’autres qui ont eu lieu à l’intérieur même du tribunal. Durant les débats, elle a déjà eu des altercations avec les mêmes agents pénitenciers. A la barre, elle affirme avoir été maltraitée lors de sa détention à Antanimora. Une accusation catégoriquement rejetée par les agents pénitenciers. Ces derniers se plaignent aussi du comportement de leur pensionnaire. « Elle donne sans cesse des coups de pied à la porte de sa cellule », se lamente un agent.
Saine de corps
A vue d’œil, la prévenue paraît saine de corps et d’esprit. La trentaine bien sonnée, elle a une forte corpulence. Dans la vie civile, elle est enseignante avant son incarcération. Selon ses propres aveux, elle reçoit un salaire mensuel de 70 000 Ariary de son employeur. Elle s’habille tout à fait normalement et se présente devant la cour nette et propre. Elle est sous mandat de dépôt suite à une injure qu’elle aurait lancée à l’endroit d’un agent de police, d’après l’acte d’accusation lu devant le tribunal. Elle fait également l’objet d’une autre plainte déposée par l’établissement où elle travaille. Cette plainte parle de diffamation à l’endroit dudit établissement entre le 22 février et 13 mars 2008.
