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lundi 16 juin 2025
Antananarivo | 13h53
 

Politique

Général Fidy

Une comédie de coup d’Etat

jeudi 15 mai 2008 | Eugène R. |  3661 visites 
Le Gal Fidy, serein à son arrivée au tribunal.

« Du bluff ». Le Gal Fidy qualifie ainsi sa tentative de coup d’Etat du 17 novembre 2006. Autrement dit, une comédie de mauvais goût mal ficelée d’ailleurs par un scénariste un peu dérangé. En tout cas, le général Andrianafidisoa est décidé, cette fois sérieusement, de sauver sa peau. Sa défense consiste à tirer sur tous ses ex- amis. Faisant amende honorable, il a reconnu hier devant la barre avoir commis des
« actes illégaux ». Puis, il a tenté de démanteler la stratégie du maire de Fianarantsoa en révélant que
« Pety s’est rendu ce jour- là à la Bani pour apporter de la nourriture » à ses hommes. S’il est reconnu coupable après ce procès, le gal Fidy qui a avoué avoir commis des actes illégaux avec préméditation, risque la peine de mort.
Pour y échapper, il a également montré du doigt deux officiers. Plus particulièrement le général Raonenantsoamampianina, chef d’Etat-Major général des Armées (CEMGAM) à l’époque des faits et le général Ramanoelina, ancien commandant des Forces aéronavales. Le nom du colonel Ramarosandratana, commandant de la Bani, était vissé sur les lèvres de l’auteur principal du « coup d’Etat raté » de la Bani.

  • Doléances

Le gal Fidy a accusé
« le gal Raonenantsomampianina d’être à l’origine des événements du 17 novembre 2006. » « Si le Cemgam a accepté de négocier avec nous, il n’y aurait pas eu ces affrontements qui ont abouti à la mort du soldat Rasolomanana Frédéric. Ce que j’ai surtout reproché au Cemgam, c’est qu’il n’a effectué aucune démarche pour me permettre de rencontrer au moins le ministre de la Défense, Behajaina Petera, pour que je puisse transmettre les doléances des militaires », a-t-il déclaré pour laisser entendre que « ce chef de l’Etat-major des Armées n’a pas pris sa responsabilité. » Selon le gal Fidy, « le gal Raonenantsomampianina a donné l’ordre à ses éléments d’ouvrir le feu en premier. » Quant au colonel Ramarosandratana, le gal Fidy a affirmé qu’ « il n’a jamais été question de la séquestration de ce commandant de la Bani. » « Le colonel Ramarosandratana n’a pas réagi à notre présence à la Bani, pour ne pas dire qu’il a facilité nos actions », devait-il indiquer.

  • Complice

2 heures en position débout, 2 heures en position assise, le général Fidy a comparu devant la Cour Criminelle ordinaire d’Antananarivo pour répondre à deux chefs d’inculpation : prise de commandement illégale d’une base militaire et résistance aux forces légales. 7 autres inculpés dont cinq colonels, un capitaine et un civil, en la personne de Pety Rakotoniaina ont été également entendus hier. Si les colonels Ramanatsalama Léon, Fred, Ralaikoa, Ange et Behavana d’une part et d’autre part le capitaine Lalaina sont inculpés d’être les co-auteurs du
« coup d’Etat raté » de la Bani, l’ancien maire de Fianarantsoa a comparu hier devant la barre en tant que complice.