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Antananarivo | 08h48
 

Editorial

Une colombe

mercredi 7 janvier 2009 | R. C.

Andry Rajoelina montre ses muscles. Son bras armé. Et quels muscles ? Quel bras armé ? Le plus tendre, le plus doux voire aussi le plus mou. Soit le maire d’Antananarivo cache son jeu, soit il lui manque un bon sergent recruteur. Car en nommant le général en retraite Dolin Rasolosoa au poste de directeur de cabinet, il chamboule toute la hiérarchie de ses priorités. Le général Dolin Rasolosoa est tout sauf une foudre de guerre. Doux comme un agneau, c’est un militaire incapable de faire du mal même à une mouche. Une colombe parmi les faucons. L’un des officiers le plus « clean » de nos casernes, il figure à ce titre parmi les anges blancs de la grande muette. Soucieux de son image et de sa réputation de « soldat propre », il a seulement construit sa maison personnelle une fois admis à la retraite en 1998, donc, sans recourir à la main d’œuvre servile et gratuite constituée par les hommes de rangs au sein desquels presque tous les officiers de l’armée ont puisé. Et continuent de puiser quand ils ont des travaux domestiques à faire. C’est à cet officier certes intègre et plutôt pacifique que Andry Rajoelina confie le sort de son cabinet dans le combat qu’il a décidé de mener contre le pouvoir central.

Vositra

Voilà donc le camp d’en face averti des intentions du maire d’Antananarivo. Lequel, en jetant son dévolu sur le général Dolin Rasolosoa, peut aussi envoyer un message à ses partisans qu’il ne veut pas tellement croiser le fer avec le pouvoir. Quoi qu’il en soit, Andry Rajoelina semble décider à opposer l’opinion, pour ne pas dire la rue, au pouvoir en place. Telle est en tout cas la lecture qui se dégage de toutes ces nominations, décisions et autres gesticulations de Tsarafaritra en vue d’une future confrontation. Une stratégie pour le moins surprenante dans la mesure où le « casus belli » paraît lilliputien au regard des conséquences attendues et longtemps caressées par les nouveaux partisans du chef de file de l’opposition. A moins que Andry Rajoelina et consorts ne veulent démontrer par l’absurde la sagesse malgache « singam-bolo nandavo ny vositra ».

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