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Société

Electrification rurale

Une centrale électrique à biomasse

mercredi 17 mars 2010
Le PM Vital entouré du Ministre des Sports, le Ministre de l’Energie, le Vpdt de la HAT et le Chef de Région Boeny à la coupure du ruban. (Photo : SCRB)

Le Premier ministre Albert Vital a inauguré ce lundi 15 mars la centrale électrique à biomasse de la commune rurale d’Anjiajia qui est une des 11 communes qui composent le district d’Ambato Boeny, dans la région Boeny. Désormais l’électricité y est disponible de 09h à 23 h. Le ministère de l’énergie, l’Agence de Développement de l’Electrification Rurale (ADER), et la société CASIELEC sont les principaux acteurs de ce projet.

« Depuis près de 7 mois, la commune d’Anjiajia bénéficie de l’électricité via une centrale à biomasse » se félicite le Maire, Simon Randriamifidy. « Nous disposons actuellement de 200 abonnés sur une population totale de 29 700. L’objectif du nombre des abonnés pour la première année a été atteint dès le 7ème mois. La commune possède également 30 poteaux d’éclairage public » ajoute encore ce premier responsable de la Commune.

La centrale à biomasse tourne par le biais des déchets, notamment par les déchets de riz décortiqué ou sons de riz que l’on transforme en gaz à l’aide des turbines, qui, à leur tour, fournissent de l’électricité d’une puissance de 40 kwx2. Le besoin quotidien nécessite en moyenne 64 sacs de ces déchets et sons de riz afin d’assurer les 14 heures d’électricité.

La centrale à Biomasse de la société CASIELEC. (Photo : SCRB)

« L’électrification de cette commune d’Anjiajia cadre parfaitement dans la politique du ministère qui consiste à utiliser désormais de l’énergie renouvelable à Madagascar », explique le ministre de l’énergie, Ramanantsoa Rodolphe. « L’utilisation de l’énergie renouvelable commence par la valorisation des déchets » continue-t-il. En outre, il a souligné que la Région Boeny est la deuxième région après celle d’Analamanga en électrification rurale. « La région Boeny n’est pas loin d’Analamanga qui enregistre un taux de 61%, Boeny en est à 34% d’électrification », ajoute-t-il.

Le Premier ministre Camille Vital, dans son discours, précise que cette électrification arrive à point nommé. « En effet, 3 grands événements attendent Madagascar cette année, explique-t-il, les élections, le cinquantenaire de l’indépendance et la coupe du monde. Tout cela nécessite de l’électricité. La commune d’Anjiajia est un bon exemple pour les autres régions lesquelles ne devront pas hésiter à adopter ce système de centrale à biomasse » déclare alors le Premier ministre de la HAT.

Le fokontany d’Anjiajia Centre avec ses éclairages publics. (Photo : SCRB)

La CASIELEC est l’un des 24 partenaires de la JIRAMA en matière d’électrification rurale à Madagascar. Elle travaille dans 6 Communes de la Région du Boeny. La mise en place de ces infrastructures a coûté Ar 461 627 012 dont 10% proviennent des ressources propres de la commune d’Anjiajia (Ar 43 640 000).

Le vice-président de la HAT Rajaonson Bruno et le ministre des sports, Virapin Ramamonjisoa, le directeur général de la JIRAMA, Rasidy Désiré ont également honoré de leur présence cette inauguration officielle de l’électrification de la commune d’Anjiajia.

Recueilli par Valis

4 commentaires

Vos commentaires

  • 17 mars 2010 à 18:05 | rabri (#2507)

    Une centrale électrique à biomasse pour éléctrifier toute une communauté, c’est bien mais l’éducation et la formation de tout citoyen aux énérgies renouvelables, c’est encore mille fois meilleur.

    Nous disposons d’un stock faramineux de biomasse (fumiers, déchets végétaux). Une personne bien formée à la fermentation méthanique de la biomasse peut en tirer des profits considérables :

    - biogaz, nécessaire comme combustion et alternative aux bois de chauffage et charbons de bois

    - biogaz qu’on peut brûler directement comme source de lumière ( équivalent de lampes à pétrole ou à alcool)

    - biogaz pour alimenter des appareils électrogènes pour faire fonctionner des frigidaires, des appareils électroménagers

    - les résidus de fermentation constituent des engrais organiques de haute valeur fertilisante par rapport aux engrais chimiques

    - les divers parasites et bactéries pathogènes qui sont dans les fumiers à fermenter sont détruits par la haute température dégagée par la fermentation méthanique

    Allez mes chers compatriotes, BECHEZ, CREUSEZ, FOUILLEZ NOTRE BEAU JARDIN MADAGASCAR, NE LAISSEZ AUCUNE PLACE OU LA MAIN NE PASSE ET REPASSE car il vaut plus qu’une mine d’or

    • 17 mars 2010 à 19:06 | itoss (#2821) répond à rabri

      Ce n’est pas le biogaz le problème, ce sont les boeufs/vaches et porcs malgaches qui sont mal nourris dont les excréments sont aussi pauvres en matière organique, d’ou un rendement faible par rapport à ce que l’on trouve en inde par exemple.
      Ce n’est pas aussi facile comme on le dit, croyez-moi

    • 18 mars 2010 à 01:18 | rabri (#2507) répond à itoss

      itoss,

      Le biogaz est un mélange de méthane (CH4) et de gaz carbonique (CO2). Il a une capacité de combustion élevée quand le CH4 est plus important. Pour avoir ce dernier en proportion importante, il faut bien maîtriser le rapport carbone / azote de la biomasse en fermentation.

      Quand tu dis que chez nous, le rendement est faible car les fumiers sont pauvres en matière organique, c’est FAUX !! Pourquoi ??

      - le fumier de vaches ou boeufs est riche en matière organique car ces animaux mangent essentiellement de l’herbe, de la paille donc riches en matière organique

      - le fumier de porc et de volailles est riche en azote car ces animaux mangent des provendes riches en protéines, donc d’azote

      Mélanger ces 2 principaux types de fumiers est donc l’idéal. De plus, s’il n’y a pas assez de fumier de vaches/boeufs en quantité, on peut apporter des résidus végétaux

      Le plus difficile dans la production de biogaz est la réalisation de l’étanchéité parfaite du DIGESTEUR pour que le gaz produit ne s’échappe dès la moindre fissure. Les chinois et les indiens sont déjà bien partis dans la maîtrise de la construction des digesteurs à partir des matériaux locaux ( terre légèrement cimentée ).

      Le principal problème chez nous à Madagascar est le manque de volonté (volonté de changer les mauvaises habitudes avec les bois de chauffage et les charbons de bois dont le rendment énérgétique est le plus médiocre des combustibles MAIS s’il n’y a pas véritable formation pour d’autres alternatives, les gens resteront éternellement à leurs habitudes)

  • 18 mars 2010 à 22:35 | Huchoc (#3994)

    Bravo pour ce projet, ça c’est du concret !! c’est ce que j’appelle faire une pierre 2 coups !!, « Zéro » Gasoil pour son fonctionnement tout en dépolluant nos campagnes !!

    Les déchets biomasses à Mada sont une richesse inestimable malheureusement mal exploité !! une autre technique consiste à les transformer en CHARBON VERT pour faire la cuisine selon la méthode du site www.cersava.com!!

    maintenant il faut répliquer ce système dans nos campagnes, au lieu d’investir dans ces groupes fonctionnant au Gasoil pour vider nos réserves de devises !!

    Huchoc

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