Du 15 septembre au 15 novembre 2007. Pendant deux mois, les poissons peuvent librement pondre dans toutes les eaux de la région Vakinankaratra, inclus Andraikiba et Andranobe. La pêche, une des sources de revenus de cette contrée, représente, en effet, une activité des plus lucratives. Cette fermeture peut, selon les responsables, entraîner une forte hausse du prix des poissons sur le marché.
Des mesures strictes
La région Vakinankaratra produit, en moyenne, 50 tonnes de poissons par an. Elle est riche en tilapias, carpes, black-bass, et en « fibata ». Seulement, les black-bass et « fibata », carnivores, détruisent les alevins. Vivant en Andranobe, en particulier, ils peuvent toutefois se multiplier compte tenu de l’espace. En ce qui concerne les mesures durant la fermeture de la pêche, le chef de service régional de Vakinankaratra, Marcelle Raharivelo, précise que les produits sur le marché sont saisis sur le champ. Ils seront dédiés aux prisons ou tout simplement aux organisations d’œuvres sociales.
Autre activité, une nécessité
« Il est désolant, continue notre interlocutrice, de voir nos pêcheurs poursuivre leur activité, alors qu’ils savent pertinemment que leurs produits seraient saisis. Désolant également, car ils n’ont pas d’autres sources de revenus ».
En fait, il existe déjà, particulièrement dans la région, le projet de pisciculture en cage. Pour ce cas, une autorisation est délivrée en bonne et due forme pour les producteurs. « Il est vrai que les prix sur le marché ne sont pas les mêmes. Mais les produits non plus. Les éleveurs de poissons « en cage » sont mieux lotis et bénéficient d’alevins, en sus. Ce qui fait que leurs produits ont un poids supérieur à ceux des autres. En plus, ils ne sont pas frappés par la fermeture de la pêche. Les poissons issus de ces élevages font toutefois l’objet d’autorisation avant leur mise en vente, durant cette période.