A l’urgence de l’HJRA, le personnel soignant s’affaire autour d’une poignée de gens, la plupart détenant le résultat de la radiographie entre les mains. L’inquiétude se lit sur le visage du médecin en apostrophant chacun sur son état. Ce sont les blessés, pris en sandwich entre un taxi-be en stationnement et un autre qui venait derrière dont le frein a subitement lâché. Il était 11 onze heures quand le drame s’est produit à Ambodifilao.
Un groupe d’usagers allait monter paisiblement à l’arrière du minibus 114 qui va le conduire à Ambohibao. « Nous étions sur le point de monter dans le bus. Il y avait aussi le receveur. Tout à coup, un autre taxi-be arrive en trombe derrière nous. Il ne s’arrêtait guère avant d’éperonner tous ceux qui se trouvaient devant lui », raconte un quadragénaire atteint à la hanche. Comme les autres, il a dû faire une radiographie afin de détecter tout risque de fracture. Mais il était curieux que ces blessés sont en majorité du troisième âge. C’était le conducteur lui-même qui a déclaré la rupture du frein, expliquant ainsi la cause de cet accident. Mais il a beau se justifier. Il est coupable d’une conduite dangereuse à laquelle s’ajoute le mauvais état technique de son véhicule. Il va sûrement croupir entre les murs de la prison…