Le fokonolona d’Andralanitra et des 4 fokontany mitoyens dans la commune d’Ambohimangakely monte au créneau après le 4ème procès relatif au litige foncier l’opposant à un sénateur nouvellement désigné.
Les faits
Avec documents à l’appui, le fokonolona regroupé au sein d’une association dénommée « Fikambanana Mpamboly Hetsika Fivoarana » à l’occasion, a relaté à la presse la spoliation dont ils ont fait l’objet depuis plus d’une trentaine d’années.
Ayant mis en valeur ces terres depuis 1940, ces cultivateurs, conformément aux directives des dirigeants de l’époque sur « la terre à ceux qui la travaillent », ont formulé une demande en prescription acquisitive du terrain domanial sur laquelle ils sont installés en 1975 sur conseil d’un juriste. Reconnaissance s’en est ensuivie la même année, mais le juriste a pu détourner le bien à son nom...
L’affaire fut estée en justice avec un verdict en faveur du fokonolona en appel, mais la mort des accusés, leurs héritiers ont vendu le titre caduque à un ministre du régime Zafy Albert en 1991.
Cette fois encore, le fokonolona a saisi la justice mais l’affaire a tellement traîné qu’un quatrième procès a été tenu lundi dernier, mettant le terrain en litige.
Actions douteuses
Les occupants du terrain dénoncent actuellement des actions illégales de la part de l’ancien ministre devenu sénateur car depuis le 27 mars de cette année, des gendarmes et huissiers sont descendus sur les lieux, soi-disant en exécution des ordres du haut dignitaire. Des destructions de cultures s’ensuivirent selon ces paysans à qui l’on a ordonné de quitter les lieux qui ne leur appartiennent plus !
Andralanitra risque donc de devenir une poudrière sous peu car le fokonolona s’est dit prêt à préserver ses biens à corps défendant tandis que la partie adverse ne lâcherait sûrement plus le morceau. Les proches du sénateur ont annoncé d’ailleurs que ce terrain d’une superficie d’un peu moins de 75ha 80ca a été acquis sur acte notarial.