A partir du mois de juin prochain, les établissements financiers, les sociétés et autres organisations pourraient faire des déclarations de soupçon de blanchiment d’argent au SAMIFIN (Sampana Malagasy Iadiana amin’ny Famotsiam-bola) ou Service de Renseignements Financiers. C’est le directeur général de ce service, Jean Claude Razaranaina qui l’a confirmé, hier, lors de sa prestation de serment à la Cour Suprême d’Anosy, devant une pléiade de personnalités dont le Président du Sénat, Yvan Randriasandratriniony et l’ambassadeur de Norvège à Madagascar.
Une quinzaine de personnels assureront le fonctionnement de ce service dont les principales missions consistent à recevoir les déclarations de soupçon et vérifier les indices sur le blanchiment d’argent en provenance de diverses institutions et entreprises. Au cas où les indices seraient bien-fondés, le SAMIFIN transfèrera le dossier au ministère Public.
Le siège de ce service se trouve dans l’enceinte de la Chaîne Pénale Anti-Corruption à Faravohitra. L’ambassade de Norvège vient de remettre une voiture et 15 équipements informatiques à SAMIFIN afin que ce dernier puisse démarrer les activités qu’on lui a confiées.
Un état des lieux
Par ailleurs, le nouveau D.G. de SAMIFIN a déclaré que la première étape consiste à mettre en place les outils de travail en partenariat avec diverses ambassades et organisations internationales conscientes de l’opportunité de la lutte contre le blanchiment d’argent dans l’intérêt de l’économie nationale. Ainsi, grâce à un mécanisme de détection précoce des tentatives de recyclage d’argent sale, le SAMIFIN réduira la vulnérabilité des transferts internationaux de capitaux. Ce sera donc un premier pas mais combien décisif pour dissuader les activités de blanchiment et attirer ainsi les investissements sains à Madagascar.
Toujours dans le cadre de ce projet, un état des lieux sur les secteurs touchés par le blanchiment d’argent sera effectué incessamment, comme Jean Claude Razaranaina l’a laissé entendre, à la même occasion.
