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Antananarivo | 23h07
 

Editorial

Un peu de Helvète et de Malgache ne suffisent pas

jeudi 2 août 2007 | RAW

La cérémonie de célébration de la fête nationale suisse d’hier a paru comique et bizarre aux oreilles du preneur de son et aux yeux du photographe car les discours ont précédé les hymnes nationaux. Pour dire que malgré la précision du Suisse, malgré sa célérité et tout ce qui fait qu’on l’admire, le Suisse peut par moment, en terre malgache, faillir au nom du « Fihavanana » et de l’amour pour ce pays et sa population. On se rappelle qu’un ressortissant suisse, un coopérant en charge de la construction de la route nationale qui joint la capitale, Antananarivo au grand port de l’Est, Toamasina, est mystérieusement décédé ; un meurtre non élucidé jusqu’à présent. Mais pour lequel, au nom de la tolérance et du « Fihavanana » malagasy, est rangé au fil des ans, au placard. Cela n’empêche que le Suisse a promptement réagi hier, aussitôt les moments de surprise passés, des qualités qui font un vrai suisse et qui sont brièvement la précision, la transparence et la célérité. Mais il n’a pu se défaire des qualités qu’il a acquises depuis son séjour dans le pays. Aussi a-t-il quelque part admis, au nom de la « tolérance » et du « Fihavanana », et vraisemblablement pour le bon déroulement des festivités, qu’une exception confirme la règle. Ainsi, les normes suisses ou internationalement admises furent-elles transgressées à Ambohibao au grand dam de ceux qui fondent leurs espoirs de redressement de ce pays sur des bases solides telles que la Suisse présente comme modèle. Ceci dit et quoi qu’on dise, on retiendra des discours d’hier, de la Résidence de l’ambassade suisse, qu’une décision a été prise en faveur des Pays les moins avancés, dont Madagascar, à propos des barrières non tarifaires mais qu’en matière de traçabilité les enjeux de santé publique ne sauraient être bradés. Pour signifier que le respect des normes et la rigueur demeurent des critères persuasifs et déterminants dans tout ce qu’on entreprend.

En tout cas, l’ambassadeur suisse n’a pu hier s’empêcher d’évoquer, selon les observateurs, le froid qui plane sur les relations helvéto-malgaches, ou plus précisément entre le gouvernement malgache et le gouvernement suisse, suite à l’affaire de l’argent de Tantely Adndrianarivo déposé dans une banque suisse. « Notre politique de restitution suppose une collaboration très étroite avec le pays qui s’estime lésé, pour établir les faits et pour dire le droit. La responsabilité ne peut qu’être partagée », précise l’ambassadeur. En d’autres termes, on ne peut arrêter quelqu’un, ni décider définitivement sur quoi que ce soit sans de solides preuves concrètes et probantes ; les fortes présomptions ne suffisent pas.

Bref, nous avons encore beaucoup à apprendre car même l’île Maurice nous a dépassé si l’on se réfère aux composantes en matière de gouvernance.

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