Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 02h10
 

Economie

Œuf de canard

Un marché morose

mardi 30 décembre 2008 | Herimanda R.

« Les œufs de canard destinés à la consommation se vendent très mal. Il faut bien distinguer ceux qui sont pour la consommation et ceux qui sont destinés la couvaison ». Vero, une marchande à la Petite vitesse d’Isotry à Antananarivo, l’a avoué dans une interview.

Ce n’est pas seulement en période de fête que ces œufs sont difficiles à écouler mais presque pendant toute l’année. « Rares sont les mères de famille, les ménages qui les achètent. On peut même les compter sur les doigts de la main », a-t-elle affirmé.

Sur l’étal de Vero, on y voit une centaine d’œufs de canard. Ils attendent des preneurs. Ses principaux clients sont les gargotiers, les hôteliers et les Chinois qui en achètent en grande quantité.

« C’est une fausse idée »

Interrogée sur la réticence des mères de famille à acheter ce type d’œuf, Vero explique. « Pour moi, l’idée selon laquelle les œufs de canard sont des œufs lourds (difficiles à digérer) est absolument fausse. Beaucoup ne savent pas les préparer. Qu’ils soient utilisés pour la mayonnaise ou l’omelette, il faut utiliser de l’huile pure et non pas de l’huile déjà usée ».

Depuis, les œufs de canard ont une mauvaise réputation. Selon les victimes, ils sont surtout à l’origine des maux de ventre et autres indigestions et allergies. Des médecins déconseillent même leur utilisation pour la confection de la mayonnaise. Le prix est aussi un autre facteur qui entre en jeu. « Un œuf de canard coûte très cher. Il est vendu à Ar 260 contre Ar 200 ou Ar 220 pour un œuf de poule. Mettez vous à la place des consommateurs. Vu cette différence de prix, ces derniers préfèrent prendre les œufs de poule », a dit Vero. Par contre, les œufs de canard destinés à la couvaison se vendent bien. La vente s’annonce meilleure du mois de décembre jusqu’en mars. C’est durant cette période que les éleveurs de canard font couver les œufs. Sans avancer un nombre précis, Vero s’est contentée de dire qu’en une journée, elle arrive à liquider tout ce qu’elle a acquis auprès de son fournisseur.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS