La vente de CD ou d’autres supports numériques pirates est devenue de plus en plus florissante. Divx ou DVD qui contiennent une ou plusieurs séries de films occupent une place importante au marché. Effectivement, sept ou huit films d’un même acteur ou de même genre ne coûtent que 3000 ou 3500 ariary actuellement contre 14 000Ariary l’année dernière.
Bien que ce fait n’atteigne pas encore les artistes locaux, on sent déjà que c’est un danger qui les menace. Un responsable de vente des CD originaux à Analakely souligne que la vente de leur marchandise n’a jamais été si mauvaise à cause de l’évolution des pirates. « En moyenne, nous ne faisons qu’écouler 80 CD par jour, si normalement, on estime pouvoir vendre 500. Cette estimation ne se réalise que pendant les périodes festives ».
Cependant, on compte une centaine de marchands de CD clandestin à Analakely. Les uns s’installent et les autres sont ambulants. Ces marchands vendent leurs produits à 1000ariary tout au plus pour un CD de variétés ou d’autres films gasy sur Vcd. Et le hic, c’est que les chansons et les rythmes de tous les genres sont touchés par le mal. Le travail est sûrement précédé d’une étude de besoin.
Les poursuites des autorités contre ces marchands ambulants ne s’effectuent que rarement, souligne encore le responsable de vente. En effet, un CD vierge s’achète maintenant à 260Ar la pièce. Moins cher qu’une baguette de pain !
Les artistes malagasy courent ainsi à la perte car les clients se bousculent pour acheter des pirates, malgré le risque qu’ils peuvent rencontrer, entre autres, boites de CD et CD non conformes ou son et image non-cohérents.
