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Economie

Fuel de la JIRAMA

Un danger méconnu

mardi 3 juin 2008 | Volana R.

La centrale de la JIRAMA à Ambohimanambola émet du gaz carbonique. Même si la population environnante ne se plaint guère du gaz émis, mais plutôt du bruit provoqué par les machines. Une descente sur les lieux a permis de voir qu’en fait, plusieurs mécanismes favoriseraient une forte émission de gaz carbonique, outre un fort dégagement de chaleur susceptible d’entraîner diverses pathologies au sein des employés, en particulier, et pour les habitants des alentours, en général.

Deux centrifugeuses

La centrale utilise à la fois le gas-oil et le fuel, pour sa production d’énergie. Le gas-oil est employé au démarrage des machines et à l’utilisation finale pour décrassage. Le fuel, utilisé en phase transitoire, laisse effectivement des résidus (eau et boue) qui rendent la procédure difficile.

Le gas-oil, qui n’a besoin que de filtrage est facilement utilisable. Quant au fuel, produit trop visqueux, il a besoin d’un long processus avant son utilisation.

Dépotage et destockage nécessitent deux centrifugeuses pour raffinage. La chaleur remonte alors à 100°C afin d’éliminer une certaine valeur de viscosité. Le préchauffage de la machine responsable dure à peu près trois heures avant d’entrer dans la centrifugeuse.

Par ailleurs, le filtre dégrossisseur du fuel provoque une perte de charge, durant sa marche dans le moteur de 18 cylindres. En fin de compte, la Centrale consomme 23.000 litres de fuel, pour deux groupes, pendant 16 heures. Jusqu’à l’arrivée de l’énergie au niveau des consommateurs, la JIRAMA a dû faire des calculs pour que le paiement ne soit pas trop lourd. Ainsi, la Centrale n’utilise que 12 % à 15 % de gas-oil. A noter que le secteur Grand Tanà consomme, aux heures de pointe, 135 MW.

Des impacts,
visibles ou non

La centrale thermique d’Ambohimanambola emploie 45 agents qui assurent l’exploitation, 8 heures par jour. A cause de l’inhalation du fuel et du gas-oil, ils subissent plusieurs désagréments. Ils ne sont pas épargnés par les maladies respiratoires, voire pulmonaires. La société octroie, certes, des masques à gaz ou des gants, mais l’environnement reste dangereux. Il ne faut pas négliger en effet les fuites, d’autant plus que le catalyseur n’a jamais existé.

D’autre part, le fuel provoque des lésions au niveau de la peau par l’intermédiaire des vêtements imprégnés.

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