En moyenne, une épicerie-bar ou épi- bar de la capitale écoule un cageot de rhum par jour. A côté, la bière (Thb notamment) trouve encore beaucoup mieux d’appréciateurs que le premier avec ses 4 ou 5 cageots dans la journée. D’après une épicière en activité dans un endroit très fréquenté comme Faravohitra, près de l’ex-Somagi, la bouteille de rhum blanc de 33 cl et portant le label « Ambilobe » tient actuellement la palme des ventes. On peut dire que les buveurs invétérés ou occasionnels de cette ville l’apprécient beaucoup. Le prix d’une bouteille vaut 2000 Ar. Après celui-ci, l’on sait que la marque « Sambo » qui est à 1800 Ar, semble également très prisée, surtout chez les plus défavorisés. Mais les amis de la bouteille connaissent aussi les autres produits tels les Dzama ou autres John Peters considéré ici comme haut de gamme, etc. Tous ces alcools sont bien sûr consommés sur place, jour et nuit, et entre amis.
Le calme avant la tempête supposée
Toujours est-il qu’il faut penser approvisionner son stock sous peine de pénurie en cette veille de fête, qui promet d’ailleurs d’être longue. Ainsi, notre épicière du quartier assure que le sien est déjà riche de 6 cageots de rhum en plus en prévision de Noël d’abord. Et elle espère que ce serait suffisant. De toute façon, nous voyons toujours presque les mêmes têtes, pour ne pas dire les abonnés chez elle. Pendant que nous dialoguions, certains sont déjà au 7e ciel avec une dose de rhum encore plus renforcée que durant les jours ouvrables. Après cela, une visite chez les urgentistes de la Hjra s’impose. Là-bas, on dirait que c’est le calme apparent avant la tempête supposée. Un jeune médecin rencontré dans les locaux de la Réamed précise qu’il n’y a qu’un seul cas de coma éthylique enregistré, du moins dans cette fin de matinée de dimanche, où nous nous rendions sur place. Après cela, l’on nous fait savoir que le temps, c’est-à-dire les prochaines festivités feront le reste. Des propos qu’on veut bien avaler avec modération.
