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mardi 30 avril 2024
Antananarivo | 22h14
 

Société

Bonne gouvernance

Un atelier, début d’un processus

lundi 30 janvier 2012 |  899 visites 

Jeudi 26 janvier dernier s’est déroulé au Centre de conférences international à Ivato, un atelier de concertation sur la gouvernance publique. Il faisait suite aux différentes rencontres du Premier ministre avec divers groupements ou corps d’acteurs de la vie publique et notamment de l’Administration et des usagers de cette Administration.

L’atelier a quelque peu été occulté par l’actualité qui s’est bousculée, dont la commémoration du 26 janvier 2009 et le même jour, le 26 janvier 2012, la journée mondiale de la Douane célébrée à Toamasina par le président de la transition avec l’inauguration du scanner fixe. Cela n’a pas empêché les opérateurs et les autres acteurs de la vie publique et les observateurs de cette vie publique, dont la communauté internationale et les partenaires techniques et financiers, de répondre en masse à l’initiative du Premier ministre. Il faut dire que l’enjeu est de taille car il s’agit de faire l’état des lieux sans état d’âme et de mettre en place les stratégies de remise sur les rails de la bonne gouvernance.

Des calendriers et des actions sont définis pour l’immédiat, pour le court terme, pour le moyen terme et le long terme. Mieux, des comités de suivi et d’évaluation sont érigés. Dès cette semaine des actions seront déjà entreprises. C’est dire la volonté du gouvernement à évoluer vers une meilleure gouvernance et vers la transparence car l’accès à l’information a été admis comme étant important. La concrétisation des mesures dans ce sens est très attendue par la presse et le public en général.

Ci après ces résolutions.


Résolutions

La journée de lancement de la concertation sur la bonne gouvernance publique a permis d’engager les premiers échanges de vue sur les problématiques de gouvernance de l’Administration publique à Madagascar.

Les débats et interventions ont principalement mis l’accent sur les déficits et obstacles à la mise en œuvre, et sur la nécessité de réfléchir à un programme national en la matière, à la fois cohérent et adapté aux réalités malagasy.

Les aspects suivants ont été particulièrement discutés par les intervenants :
- Le manque de volonté politique de la part des gouvernants ;
- La politisation de l’Administration et la forte infiltration des politiques dans le fonctionnement de l’appareil administratif de l’Etat ;
- Les aptitudes des agents publics et leur comportement ;
- Le processus de la décentralisation et de la déconcentration du pouvoir ;
- L’efficacité de la lutte contre la corruption ;
- La prépondérance des rôles des organes de contrôle ;
- L’importance à accorder au principe de redevabilité des gouvernants ;
- La nécessité de règlementer et de rendre effectif l’accès à l’information gage de transparence de l’Administration ;
- Au processus d’élaboration et de discussion des lois de finances

Ainsi, il a été décidé au cours des deux demi-journées de concertation que :

1- Sur les domaines et secteurs à prioriser dans les processus à venir, il convient de se focaliser en premier lieu :
- Sur l’éducation et la formation pour la dissémination de la culture de bonne gouvernance
- Sur la gestion de la fonction publique
- Sur la gouvernance des finances publiques
- Sur la décentralisation
- Sur les organes de contrôles
- Sur les organes juridictionnels et organes de lutte contre la corruption
- Sur les pouvoirs normatifs (lois, règlements, etc.)

2- Sur les principaux déficits et obstacles entravant la mise en œuvre des principes de gouvernance, des réflexions particulières doivent être portées aux problématiques liées :
- Au défaut de leadership des gouvernants
- A l’absence de la culture de bonne gouvernance à tous les niveaux
- A l’incapacité de l’Administration à répondre convenablement aux attentes des citoyens
- A la difficulté, voire l’impossibilité, des gouvernés à se faire entendre par les détenteurs des pouvoirs publics, pour exprimer leurs droits et besoins
- Aux faiblesses des organismes de contrôle
- A l’inefficacité et l’ineffectivité des systèmes d’évaluation de la performance des agents publics
- A l’exclusion des compétences, conséquences de la politisation à outrance de l’Administration
- A la persistance et l’aggravation de la corruption
- A la crise de confiance des citoyens envers les pouvoirs publics
- A la faiblesse du système judiciaire
- A l’insuffisance de moyens et leur répartition inéquitable
- A la trop forte concentration et centralisation des pouvoirs publics

3- Sur les grandes orientations, il convient de considérer les propositions suivantes au niveau des services et démembrements de l’Administration :
- Approprier et approfondir les fondamentaux de la bonne gouvernance par les acteurs
- Renforcer la capacité de leadership des gouvernants
- Garantir et asseoir un traitement équitable de tous les agents publics
- Redynamiser et renforcer les différents organes de contrôles et les structures d’inspection
- Donner une réelle autonomie et indépendance aux organes de contrôles, exemple : Bianco, Samifin, etc. (processus de nomination, structure et ressource)
- Lutter contre les interventions abusives au niveau des juridictions
- Sanctionner positivement le refus de corruption et labelliser, par exemple, les services probes
- Assurer une allocation équitable et adaptée des moyens de travail
- Mettre en place un système permettant d’avoir des compétences méritantes pour intégrer Administration publique
- Instaurer un cadre de dialogue et de discussion dans les différents organes de l’appareil administratif
- Accompagner le transfert de compétences dans les collectivités territoriales
- Garantir le recrutement par compétences pour l’accès aux grandes Ecoles publiques et concevoir des cursus en tenant compte des principes de la bonne gouvernance
- Repenser le mode d’évaluation des agents publics
- Promouvoir l’éducation citoyenne et l’éducation civique en développent les partenariats avec la société civile

4- Sur la mise en œuvre des résolutions et projets de réforme qui en découleront, un système de suivi et de coordination sera opérationnalisé

Antananarivo, le 26 janvier 2012

3 commentaires

Vos commentaires

  • 30 janvier 2012 à 07:53 | mpihomehy (#5162)

    bonne gouvernance = se laisser faire devant la France.

    France commenced its own intense lobbying in other international bodies to keep Ravalomanana from the country. The aim of these delays appears to be to prevent Ravalomanana - who continues to command significant popular support on the island - from being in Madagascar when an election is held under the terms of a transition agreed to last year.

    http://allafrica.com/stories/201201270077.html

    • 30 janvier 2012 à 10:18 | Bena (#2721) répond à mpihomehy

      encore des bla bla pour bien coincer le pays. ces illustres fonctionnaire connaissent les problèmes, pourquoi ne pas envoyer les enqueteurs pour faire leur boulot. c’est une forme d’amnistie de gestion cette résolution.

  • 31 janvier 2012 à 00:14 | Zafimaro (#3479)

    Il est lu par ailleurs que :
    1.La Conférence Episcopale des Evêques Catholiques de Madagascar va se réunir face à la situation du pays.
    2.Un Evêque est nommé par le Pape et reste en fonction à vie, exceptionnellement il peut demander une retraite auprès du Vatican si physiquement il ne peut plus assurer sa fonction.
    3.Un Evêque peut être élevé par le Pape au rang de Cardinal en fonction de la taille et les enjeux du Pays (Madagascar n’en a qu’un mais un pays peut en avoir 2 ou plusieurs Cardinaux), le Cardinal n’est pas le Chef de l’Eglise, mais il a le pouvoir entre autre l’élection du Pape en cas de décès de celui-ci.
    4.Pour le cas de Madagascar, les Evêques sont regroupés au sein de la Conférence épiscopale qui choisi parmi ses paires son Président avec un mandat limité. Et c’est ce Président de la Conférence épiscopale qui est le Chef de l’Eglise Catholique à Madagascar.
    5.Par contre pour une question de commodité et de praticité, généralement le Pape choisi l’Evêque d’Antananarivo pour être le Cardinal, et la Conférence épiscopale des Evêques lui confie également la représentation de l’Eglise Catholique auprès de l’Etat, et des autres Eglises comme la FFKM compte tenu qu’il est basé dans la capitale.
    6.Le Nonce, ou la nonciature n’est autre que l’ambassadeur du Vatican à Madagascar. Il ne peut pas parler au nom de la Conférence des Evêques, mais il représente le Vatican et le Pape auprès de l’Etat et auprès des Diocèses. Comme tout ambassadeur, il présente sa lettre de créance auprès de l’Etat.
    De ces 6 points, on peut conclure que :
    1.La Conférence Episcopale des Evêques Catholiques de Madagascar est concernee par la crise politique de Madagascar. Les Evêques Catholiques de Madagascar sont actifs dans la vie politique de Madagascar. C’est un fait indisputable et desirable. C’est bien que ces gens qui vivent de par les collections monaitaires des croyants soient activement engages pour aider les croyants.
    2. Un Evêque est nommé par le Pape. Alors, comment se fait-il que ce chef-d’etat etranger, le Pape qui est le chef-d’etat du Vatican, nomme-t-il ces gens, Evêques Catholiques de Madagascar, qui vivent de par les collections monaitaires des croyants de Madagascar, et qui sont activement engages pour aider les croyants de Madagascar ? Est-ce que cet etat etranger (Le Vatican) a le droit de s’ingerer dans la vie sociale et politique de Madagascar, et nommer une personne comme eveuqe, disons amoral et immoral comme celui qui hait les Tananariviens blancs, pour manipuler la vie des gens a Madagascar ?
    3.Un Evêque peut être élevé par le Pape au rang de Cardinal. De plus, ce chef-d’etat etranger va nomme un eveque comme cardinal. Donc, rien n’empeche ce chef d’etat etranger Pope Benedict XVI aussi connu comme Joseph Aloisius Ratzinger, de nommer un cardinal pour convoyer ses idees qui ne sont pas toujours acceptees par tous les catholiques, pour ne pas dire plus.
    4.Les Evêques, nommes par cet etranger Europeen, sont regroupés au sein de la Conférence épiscopale qui choisi parmi ses paires son Président.Et c’est ce Président de la Conférence épiscopale, elu parmis les eveques nommes par cet etranger Europeen, qui est le Chef de l’Eglise Catholique à Madagascar. Avec quelle sauce idiote les etrangers, et les Europeens en particulier, nous mangent-ils ?
    5.A prevue, “pour une question de commodité et de praticité” (pour le bien de qui), voici le chef-d’etat etranger qui represent les interets des Europeens comme la france et Sarkozy, Pape avec un nom qui rappelled Benoit XV de la premiere guerre mondiale et Saint Benoit le bienfaiteur des Europeens, il choisit l’Evêque (nomme par l’ etranger) d’Antananarivo pour être le Cardinal (nomme par l’etranger), et la Conférence épiscopale des Evêques (tous nommes par l’etranger) lui confie également la représentation de l’Eglise Catholique (L’etat du Vatican) auprès de l’Etat de Madagascar !
    6.Le Nonce, ou la nonciature n’est autre que l’ambassadeur du Vatican à Madagascar. Il représente le Vatican et le Pape auprès de l’Etat et auprès des Diocèses. Donc, quand l’ancien Nonce nigerien Augustine Kasujja a critique le chef d’etat de Madagascar a propos de la liberte de la presse, il etait la voie du Pape, le chef d’etat etranger qu’il represente. Et quand le Nonce Irlandais courant Eugene Martin Nugent se mure dans un mutisme absurde quand le regime du dictateur sevit lourdement sur la population catholique et non-catholique de Madagascar, il est aussi la voie muette du chef d’etat etranger qui ne veut pas condemner les abus de pouvoir, les radio et journaux fermes, les gens condamnes ou mis en prison illegalement, les opposants qui disparaissent, parfois avec femmes et enfants sans que l’on sache se qui se passé !
    Pourquoi ne pas avoir une eglise catholique de Madagascar au lieu de cette eglise catholique Romaine qui oppresse ?

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