
Le chef de l’Etat Marc Ravalomanana a fait comprendre à qui veut l’entendre, à notre avis sans doute à Andry Rajoelina et aux opposants et consorts « qu’ils mettent leur force à l’épreuve avant de se tourner vers lui. Les Etats-Unis d’Amérique, les plus puissants du monde, et la France qui a toujours été avec nous, sont prêts à nous aider. Qu’est ce qu’on demande de plus ? D’autres peuvent également venir étoffer les rangs ». A croire les propos du chef de l’Etat lorsqu’il est descendu dans les bas quartiers de la capitale, hier, il est serein et il n’est pas intimidé par quiconque, toutefois, il avoue qu’il n’y a rien d’insoluble ou qui résiste aux discussions (fifampidinihana) ; un appel qui s’adresse vraisemblablement au camp de Andry Rajoelina.
Lors de cette visite des bas quartiers, le chef de l’Etat a déclaré « qu’il n’y aura pas de capture ou d’arrestation et qu’il faut cesser de véhiculer des rumeurs ».
Toujours présent
Par ailleurs, il s’est préoccupé de la situation qui prévaut dans la capitale. Il a ainsi visité, hier, les bas quartiers et les quartiers populaires tels Anosibe, Ampasika, Andohatapenaka et Manjakaray. On ne sait pas exactement si c’est la situation de tension politique avec le maire de la Capitale qui l’a poussé à rendre visite aux populations de ces quartiers ou si ce sont les menaces qui pèsent sur ces quartiers en cette saison cyclonique qui commence avec ses dégâts. Quelque part et à suivre le trajet emprunté, c’est le maire de la capitale qui devrait s’y rendre pour faire un état des lieux et prendre les mesures préventives ou correctives adéquates aux situations après les premières grosses pluies.
Quoi qu’il en soit, le président Ravalomanana a été sur place : il a vu, il a écouté la population. Il a saisi l’occasion pour rassurer la population, pour la mettre en confiance, et lui signifier que l’Etat est toujours présent quand bien même le maire est défaillant ou occupé à d’autres tâches en quelque sorte.
En tout cas, un conseiller municipal déplore un certain débrayage dans les services de la Commune. « Plus aucune initiative ni travaux en vue, on a l’impression que le maire baisse les bras. Après les inaugurations du mois de décembre dernier, plus rien. En fait, c’est aujourd’hui, l’Office national de Nutrition (ONN) et l’Etat qui procèdent aux curages des canaux par le biais de la méthode de Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Les travaux d’entretien routier ne sont plus assurés régulièrement », dénonce-t-il.
Recueilli par Raw