La deuxième semaine de l’Avent tire à sa fin. Mais aucun arbre de Noël n’est toujours en vue. Ni à Antaninarenina ni à Analakely ni dans les six arrondissements et encore moins dans les Régions. Les autorités communales et municipales ont- elles perdu la foi ? Ou ont- elles d’autres chats à fouetter ? C’est à la radio que les chants de Noël se font entendre à longueur de journée. Pour ceux que cela intéresse, il faut se rendre dans les oratorios des églises et des temples où les chorales répètent inlassablement depuis des semaines. Sans cela, cette fête perd pratiquement son essence religieuse. L’appât du gain est passé par là. L’air du temps a fait le reste. Rien n’est plus sacré, tout est devenu trivial, profane. Pire, fêter Noël par les temps qui courent est hors de portée des milliers d’individus. Passez à Analakely, sous les tunnels d’Ambanidia et d’Ambohidahy…et vous verrez que la Nativité n’a aucun sens pour ces jeunes enfants mal fagotés, aux yeux hagards presque inexpressifs et étrangers à la joie de vivre.
Le temps des rêves
Comment faut-il faire pour donner le goût à la vie à ces errants qui peuplent maintenant les rues de la ville ? De l’animation. Un arbre de Noël, des confettis, des confiseries, des fêtes foraines, des podiums, de la « soupe populaire ». Bref, un peu de solidarité et beaucoup d’humanité. Noël, c’est en effet le temps des rêves. Des rêves qui se réalisent. Peut- on alors rêver de voir les différents responsables se donner la main pour offrir un Noël digne et vertueux à ceux en ont le plus besoin. Il n’est jamais trop tard pour faire du bien, dit-on. Alors exhortons les Fokontany, les Communes, les districts, les Régions, les nantis et toute l’administration à passer à la trêve des confiseurs. Juste le temps de Noël.
