- Les murs de Tana sont placardés de ces tracts.
Depuis samedi dernier, des tracts ont orné les murs de certains quartiers de la ville. Ces tracts attaquent de front le Chef de l’Etat, Marc Ravalomanana. Une forme de dénonciation anonyme et sans preuve sur la manière de gouverner du Président de la République Marc Ravalomanana.
On trouve presque partout ce genre de tract, en dimension A3 et A4. Il y en a par exemple à Anosikely, à Mahamasina, à Andravoahangy, ou à Antanimena. Selon les explications fournies par le Préfet de police d’Antananarivo, il s’agit d’une infraction pénale, hors de sa compétence. Les responsables de la sécurité publique sont à pied d’œuvre pour identifier les auteurs de ces tracts.
Vu le contenu des annonces dans ces tracts, il s’agit d’un acte visant à montrer un mécontentement à l’endroit du régime actuel. Les tracts parlent des irrégularités des élections, de la conduite du chef de l’Etat, et de la réforme de l’éducation, un cheval de bataille de l’opposition unie et du CRN. Mais les passants semblent insensibles à ces tracts. Ils jouent l’indifférence, malgré l’apparence flagrante des affichages. Les tracts sont écrits en caractère gras et en majuscule. Donc facile à lire, et ne nécessitant pas beaucoup d’efforts. Mais cela n’attire en rien les passants.
Les oppositions ont recours à tous les moyens possibles pour dénoncer le régime actuel. Il y a les conférences de presse, les manifestations de rue, sans parler de l’audace de certains opposants de participer à des élections. Le résultat est le même, le renforcement du pouvoir du régime. Et voilà que certaines oppositions diffusent des tracts anonymes de dénigrement.
