Tournera-t-on toujours en rond ?

La Banque Mondiale (BM), la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), l’Association Internationale pour le Développement (IDA), l’Union européenne (UE) mais aussi le Fonds monétaire International (FMI), le gendarme, ont hier présenté les constats de la cinquième mission conjointe effectuée le mois d’octobre dernier par les partenaires qui apportent un appui budgétaire à Madagascar (voir article par ailleurs). Ils ont fait état des réalisations au cours de l’année 2007 et les prévisions pour 2008. Ils ont fait part des recherches effectuées avec le gouvernement de la manière de comprendre les problèmes et de trouver des solutions aux goulots d’étranglement à la bonne exécution du budget. Ils ont, selon leurs perceptions, cherché à harmoniser les nouveaux programmes des bailleurs, CARP 5, Xè FED entre autres, avec le Madagascar Action plan (MAP). Ce qui étonne, c’est que le pays a depuis bien des années été un des meilleurs élèves des bailleurs de fonds. Chacun des régimes successifs a toujours été félicité. Mais le pays n’est jamais sorti du cercle des pays pauvres. Les problèmes ont cette fois-ci été identifiés et les bailleurs ont recommandé que les procédures soient allégées et simplifiées au niveau des contrôles des dépenses. Pendant ce temps, le chef de l’Etat s’improvise « Ramose » à Iavoloha. Il donne des leçons et ordonne. Tandis que le nouveau ministre de l’Éducation nationale courtise les étudiants de l’Université d’Ankatso pour démontrer que rien n’a été fait en faveur de l’Enseignement supérieur et des Recherches en matière d’infrastructures. Or personne n’est sans savoir l’intérêt de l’université publique, surtout de cette université d’Antananarivo. L’ancien ministre des Finances saura-t-il apporter les solutions aux maux de nos universités, précisément celle d’Antananarivo ? L’engrenage dans lequel se trouve cette université prendra-t-il fin un jour ?