Andry Rajoelina ne veut pas croire aux promesses de Marc Ravalomanana ; « sa décision n’engage que sa personne » dit-il ; et ceux qui veulent y croire ajoute-t-on quelque part. Andry Rajoelina n’y voit qu’une stratégie de Ravalomanana pour pouvoir rentrer au pays et perpétrer comme il l’a toujours fait, des actes de déstabilisation voire criminels à l’instar de l’attentat du Marais Masay contre sa personne, soutient Andry Rajoelina. Quant à sa candidature ou non, contrairement à ce qu’il a dit jusqu’ici au peuple malgache que cette décision a déjà été prise mais chaque chose en son temps, au micro de Christophe Boisbouvier de RFI, il dit qu’il prendra sa décision au moment voulu, laissant alors croire qu’il n’a pas encore pris sa décision. Andry Rajoelina demeure ancré dans le passé ou « son passé de président de la HAT et navigue à vue sans réelle vision ni visibilité », note-t-on dans une partie de la classe politique.
Par ailleurs, Andry Rajoelina invoque encore une fois la souveraineté nationale et en réserve la primeur de sa décision, aux Malgaches. Seulement, si on s’attendait à ce que cette décision soit connue dans quelques jours, contrairement à ce qu’il a fait comprendre lors de son retour de Dar-es-Salam, depuis Paris, ce délai est en train de se prolonger. Andry Rajoelina en effet a confié à Christophe Boisbouvier, qu’il a encore jusqu’au 8 mars 2013, date de clôture de dépôt de candidature pour réfléchir sur la question et décider.
En somme Andry Rajoelina ne souhaite pas encore s’exprimer. L’évolution de la situation le lui interdit pour ne pas se dédire par la suite. Car apparemment, ses déclarations d’il y a deux ans à propos de sa non candidature si Ravalomanana renonce à sa candidature, ne tient plus car la situation politique a changé depuis. Bref, Marc Ravalomanana est sa bête noire et il préfère le tenir loin du pays le plus longtemps possible ; mais tout dépend de la SADC, admet-il.
