Bureau politique bidon. C’est le constat qui s’impose après l’annonce du report du congrès national du parti au pouvoir, prévu se tenir dans quatre jours, le 25 août 2007. Le président national du TIM, Solofonantenaina Razoarimihaja a essayé devant la presse d’évoquer des motifs de ce report, mais, pour les observateurs avertis, il n’y a qu’une seule vérité : c’est la volonté du président Marc Ravalomanana, l’homme qui a fondé le parti en 2002 et qui voudrait l’assainir actuellement. Heureusement, la Constitution qui interdit au président de la République toute immixtion dans les affaires internes du parti, ne lui permet pas de dissoudre le bureau politique du TIM. Reste à savoir les motifs qui ont poussé le locataire d’Ambohitsorohitra à imposer cette décision de report. En tout cas, ce n’est pas la première fois. Le président Marc Ravalomanana a, par exemple, dit non à certains noms proposés par le bureau politique du TIM pour représenter le parti aux Législatives du 23 septembre. Il a imposé sa vision de la réalité politique du terrain. Bref, il ne reste de cette instance dirigeante du parti au pouvoir que des marionnettes qui n’ont plus leurs mots à dire sur la direction et la stratégie électorale du parti.
Cure d’amaigrissement
Ils ont perdu des kilos. Visiblement, ils sont plus que jamais stressés. Ils, ce sont les six membres du bureau politique du TIM qui ont rencontré la presse, avant-hier, au MAGRO d’Ankorondrano. Pour les Mahafaritsy Samuël Razakanirina, Solofonantenaina Razoarimihaja, Randrianantoandro, Ramampy Lechat Marie Zenaïde et Zafilahy Stanislas, c’est peut-être le signe extérieur causé par le choc de la dissolution inattendue et brutale de l’Assemblée nationale dont les quatre premiers sont membres du bureau permanent. Mais, c’est surtout parce qu’avec Marc Ravalomanana, les lendemains sont toujours pleins de mystères et de surprises.
Pour le sénateur Benjamin Ramamonjisoa (le sixième membre du bureau politique qui était présent lors de la conférence de presse d’avant-hier), un inconditionnel connu du régime en place, c’est encore un sursis étant donné que le Sénat reste là jusqu’à l’expiration du délai de transition (30 mois) prévu dans la Constitution révisée. En tout cas, les Mahafaritsy Samuël, Razoarimihaja, Mme Ramampy Lechat, Randrianantoandro... ne sont pas les seuls à s’inquiéter de leur avenir politique.
Bref, tout est imprévisible avec le président Marc Ravalomanana. Avis à tous ceux qui se préparent déjà à être futur président de l’Assemblée nationale, futur Premier ministre, futurs membres du gouvernement, futurs ambassadeurs ou futurs chefs de région...