L’association « Tsy misy miala aketo niany » (TMMAN) présidé par un certain Riri Be, de son vrai nom Henri Rakotomalala, avertit qu’elle va coûte que coûte manifester son mécontentement contre Ambatovy et contre le chef de région Atsinanana, Alain Mahavimbina, ce lundi 12 novembre. C’est ce qu’on apprit ce mercredi 7 novembre lors de la conférence de presse que les dirigeants de cette association ont organisé à l’Espace Mon Goûter à Andrefan’Ambohijanahary. Cette association prévoit alors de bloquer l’entrée au site d’Ambatovy à Tanandava-Toamasina et d’en empêcher l’accès à tout véhicule. L’objectif est de faire en sorte qu’Ambatovy ferme ses portes. Les motifs de cette manifestation qui a déjà commencé par des sit-in devant les bureaux d’Ambatovy dans l’immeuble SMOI voici quelques semaines, sont qu’Ambatovy refuse de payer 6 millions d’ariary à chacun des anciens employés d’Ambatovy ou de ses sous-traitants qui sont arrivés en fin de contrat ; une revendication qui serait sans fondement et à laquelle Ambatovy a réagi le 31 octobre dernier par un démenti catégorique sur les informations concernant l’attribution de la somme de 6 millions Ariary et les accusations contre elle.
Ambatovy décline toute responsabilité pour les éventuels préjudices et dommages pouvant découler de ces mouvements de revendications non fondées. « Cette information est fausse et ne se rattache à aucun engagement pris par Ambatovy. C’est une information sans fondement légal ou légitime » précise le communiqué. Ambatovy a décidé officiellement de porter plainte pour faux et usage de faux, pour propagation de fausses informations suivie de menaces.
En effet, le leader de cette association a déclaré que ce mouvement ne s’arrêtera pas et personne ne peut l’empêcher pour obtenir cette allocation à chaque employé en fin de contrat, la somme de 6 millions d’ariary. « Ambatovy fermera, dit-il, si aucune solution n’est pas trouvée et ce même s’il y aura des morts ». TMMAN revendique également le limogeage du chef de région, Alain Mahavimbina, qu’il accuse de connivence avec Ambatovy. Quand on sait les antécédents du leader de ce mouvement contre Ambatovy, on peut s’attendre à tout et surtout à des violences qui rappelleraient les attaques contre les pro-Ravalomanana, contre les Tananariviens en 2002 ou encore celles d’un certain mois de décembre 1973.
D’après Riri Be, la présidence de la transition est déjà informée de ce mouvement et de ces revendications.
Recueilli par Bill
