Le 31 juillet 1997, C.R. accouche d’une fille sous le toit de sa mère à Anosiala Ambohidratrimo. Puis elle a supplié cette dernière d’aller jeter le nouveau-né. « Je ne savais pas ce qui m’arrivait. C’est comme s’il y avait une force diabolique qui me poussait à jeter cette enfant en vie avec le placenta dans un cours d’eau », raconte la grand-mère dans un rapport fourni à la police. Deux jours plus tard, des pêcheurs ont découvert dans leur filet le corps sans vie du nouveau-né. Il a souffert d’un traumatisme cranien et thoracique grave.
Les déclarations de C. R, la mère de la petite noyée explique les motivations de cet infanticide barbare. Elle a avoué dans ses dépositions que cet enfant a été contracté lors d’un rapport sexuel qu’elle a eu avec son beau-père. La honte de l’entourage de peur qu’il découvre la vérité semble justifier donc son acte criminel. Il est à souligner que C.R avait séjourné un certain temps dans le Sud-Ouest de l’île avec ce beau-père. Le fruit de leur amour incestueux serait cette innocente qu’elles, la mère et sa fille, ont délibérément noyée. Le verdict du tribunal est sorti.
Les personnes impliquées dans cet infanticide écoperont de 5 années de travaux forcés.