La prudence est de mise au plus haut niveau de l’Etat. Le Premier ministre renforce aussi sa sécurité. Du coup, les responsables de la sécurité du ministère de l’Intérieur Anosy ont multiplié la présence des agents de sécurité à l’intérieur même de l’immeuble « Patte d’Eléphant ». En tenue civile comme en uniforme, ils pullulent dans les couloirs et les bureaux. Le contrôle d’identité est déjà une habitude pour les visiteurs de ce ministère. Et pour cause, le Premier ministre, chef du Gouvernement et ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le Général de corps d’armée en retraite, Charles Rabemananjara y tient un deuxième bureau. Il y travaille en permanence. Le contrôle d’identité est déjà en vigueur depuis longtemps dans ce bâtiment, renforcé par un barrage de contrôle pour les voitures à l’extérieur. Mais la présence renforcée des gardes dans le couloir de certains étages a attiré l’attention des curieux.
Mesures de dissuasion
Malgré ce renforcement de sécurité, il n’y a pas d’atteinte à la libre circulation à l’intérieur du bâtiment. Toute personne, munie d’un badge peut visiter les étages en toute quiétude. Il suffit d’avoir une raison valable de visite pour avoir le badge, contre un dépôt de carte d’identité. Une procédure obligatoire et habituelle dans tous les bâtiments ministériels dans la capitale. La présence des éléments de la gendarmerie est aussi très remarquable et très remarquée parmi ces agents de sécurité. Cela ne veut pas dire pour autant que les autres éléments des forces de l’ordre sont totalement mis à l’écart. Certains visiteurs n’ont pas hésité à faire la relation avec l’appartenance du Premier ministre, ministre de l’Intérieur, au corps de la gendarmerie.
D’autres parlent d’une intention de démontrer l’utilité de la Gendarmerie dans la sécurité des chefs d’institutions, à l’époque où la polémique sur la fusion de la gendarmerie avec la police nationale est d’actualité.
