Madagascar fait face à l’apparition de nouveaux cas de Mpox, également connue sous le nom de variole du singe. Selon les résultats des analyses réalisées par le laboratoire LA2M et l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), cinq cas confirmés ont été recensés dans le fokontany d’Ambovoalanana, situé dans le district de Mahajanga I, région Boeny. L’annonce a été faite officiellement par le ministère de la Santé publique, qui se veut rassurant quant à la prise en charge rapide et coordonnée de la situation.
La Mpox est une maladie virale zoonotique, c’est-à-dire qu’elle se transmet initialement de l’animal à l’homme. Identifiée pour la première fois en 1958 chez des singes de laboratoire, la maladie a été détectée chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo. Le virus appartient à la même famille que celui de la variole humaine, éradiquée en 1980, mais il est généralement moins grave. La transmission peut se faire par contact étroit avec une personne infectée, notamment à travers les lésions cutanées, les fluides corporels, ou lors de rapports sexuels, ainsi que par contact avec des animaux infectés.
Des sources concordantes confirment que l’une des personnes concernées par cette maladie est une travailleuse de sexe, confirmant ainsi la possibilité de transmission de la maladie lors de rapports sexuels.
Les patients concernés sont actuellement hospitalisés et bénéficient d’un suivi médical étroit. Afin de renforcer la riposte sanitaire, les autorités ont mis en place le Centre d’Opération d’Urgence de la Santé Publique (COUSP) au sein de la Direction régionale de la santé publique à Mahajanga. Ce dispositif permet une meilleure coordination des actions sur le terrain, notamment à travers des descentes ciblées dans le fokontany d’Ambovoalanana et un suivi spécifique des personnes à risque. Des réunions techniques quotidiennes sont également organisées pour adapter en permanence les mesures de prévention et de contrôle.
Face à cette situation, le ministère de la Santé publique appelle la population à reprendre l’application stricte des mesures barrières déjà connues durant la pandémie de Covid-19, notamment le lavage régulier des mains, l’évitement des contacts rapprochés en cas de symptômes et le recours rapide aux structures de santé.
La ministre de la Santé publique, le Dr Monira Managna, a souligné que « le Gouvernement, à travers le ministère de la Santé publique et l’ensemble des responsables sanitaires, est actuellement pleinement mobilisé pour faire face à la situation ». Elle a précisé que le suivi, le dépistage et toutes les mesures de prévention nécessaires sont déjà en cours, avec une communication officielle et transparente.
Les autorités ont enfin assuré que des rapports quotidiens seront publiés afin de tenir la population informée de l’évolution de la situation. Elles rappellent que la vigilance collective, le respect des consignes sanitaires et la protection de soi et des autres constituent les meilleurs remparts pour préserver la santé de l’ensemble de la communauté.
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