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Inconscience ou non, l’abandon de famille est de plus en plus courant dans la brousse de Manakara, région Vatovavy Fitovinany. Dans un village de la Commune rurale d’Anteza, district de Manakara, une jeune femme se retrouve sans ressources ni soutien en raison de sa maladie. Sa lèpre s’étant révélée au grand jour, son époux l’a abandonné et elle a aujourd’hui sur les bras cinq (5) enfants âgés entre 5 ans et 13 ans. Jusqu’à présent, seule l’Ong Point du Jour lui est venue à l’aide.
La mairie de la Commune rurale d’Anteza, sans ressource elle aussi, se débat pour lui apporter ce qu’elle peut lui fournir, mais le cas est difficile à tenir dans la durée. Aussi le maire Jean Claude Randriamahatsara lance un SOS au nom de cette malheureuse. Etant malade, elle ne trouve nulle part un emploi et ne peut non plus exercer aucun métier. Elle doit malgré tout subvenir aux besoins de ces cinq enfants.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
« ... seule l’ONG Point du Jour lui est venue à l’aide » !!!!!.
C’est bien là le problème de Madagascar !!!!.
Mais certains vont me dire que ce n’est pas un problème politique.
il y a un problème plus grave dans le Sud Est quand des villages entiers se retrouvent sans ressources, sans soutien et isolés en raison d’une tradition orale véhiculée et entretenue par les groupes localement dominants et avec la complicité des autres éthnies et de l’Etat sinon leur ignorance sous prétexte que le problème des Antemanaja ou des Antevolo est avant tout un problème qui ne concernent que les Antemoro, donc ce n’est pas l’oignon des ambaniandro ou des autres. l’exclusion des Antevolo -qui est l’abréviation de Antevolon’alika- dans le Vatovavy Fitovinany , est une atteinte grave au droit de l’homme et doit interpeller tous ceux qui aspirent à l’avènement d’un véritable Etat de droit à Madagascar. ce n’est pas du tout chose nouvelle si un mari abandonne sa femme lépreuse dans une société où de nos jours beaucoup croient encore dur comme fer que certaines personnes sont vraiment des descendants d’une espèce canine.et quand je dis qu’ils y croient, ce n’est pas au sens figuré. allez vous même sur place et essayez de demander un renseignement sur les trois villages Antevolo de Vohipeno (Nohona, Mahatsara et je me souviens pas du troisième) quand vous passez par Manakara et vous comprendrez. si vous êtes à Vohipeno, je vous le déconseille.
Le président Tsiranana disait on avait déjà essayé de faire accepter aux Antemoro ces Antemanaja en offrant de faire procéder à des types d’ala-faditra, des sacrifices de zébus, mais les ampanjaka antemoro sachant que le président avait lui même un fady : l’aomby bory, lui ont répondu « laha manaiky hihina aomby bory Tsiranana da mihavana am gny Antevolo ahay ». permettez-moi en passant de rendre hommages aux missionaires étrangers-comme le lazariste père Carme qui a vécu plusieurs années avec les Antemanaja- pour leur courage de lutter au péril de leur vie contre cette injustice en terre malgache.
Bonsoir Ambalakazaha,
Je ne connais pas les problème des Antemanaja ou des Antelovo mais j’ai vécu le drame des jumeaux qui naissent dans la région de Mananjara.
Tous ces drames ne semblent pas être le soucis des politiciens à Madagascar.
Bonjour Albatros
exact pour les Antevolo. Mais pour les jumeaux, en 2007 ou en 2008 il y avait une tentative de mise en place d’une législation en faveur des jumeaux. seulement, l’approche adoptée par l’autorité a provoqué une levée de bouclier chez les ampanjaka antambahoaka et tout le sud est en général. En tout cas, je pense qu’à Madagascar comme partout ailleurs un changement de comportement ne se décrète pas. et les gens qui ont voulu apporter une solution à ce problème ne connaissent pas suffisamment le Sud est malgache, ils se sont uniquement fiés aux avis des intellectuels.il y avait un fils de Mananjary, qui occupait une fonction importante dans l’administration de la deuxième république mais dont je tairai le nom, associé au projet mais bizarrement au lieu de faire une démarche auprès de la diaspora Antambahoaka, il a essayé de recruter des originaires d’Antananarivo pour faire la sensibilisation sur ce projet à Mananjary. je le comprend car il y va de sa sécurité et je suis à peu près sûr qu’il avait des difficultés pour trouver des Antambahoaka pour faire le travail mais personnellement je pense que tout projet qui n’associe pas les ampanjaka sera voué à l’échec dans le Sud est malgache. les Antambahoaka de Mananjary et les Antemoro de Vohipeno sont en fait très proches et l’échec de la mise en place de ce projet de legislation nous rappelle encore la complexité de la société malgache et la défaillance de l’Etat dans son fonctionnement tout court.