Le ministère de la Santé publique informe qu’une nouvelle campagne de vaccination contre la rougeole est prévue pour le mois de septembre. Les enfants de 15 à 18 mois qui ont reçu une première dose de ce vaccin lors des dernières campagnes devront être revaccinés lors de ce rappel, déclare le ministère. En dépit de la disponibilité d’un vaccin efficace, la rougeole, maladie virale aigue très contagieuse, reste une cause importante de décès chez les jeunes enfants dans le monde.
Malgré la situation sanitaire actuelle, le ministère de la Santé n’a pas reculé devant la nécessité de procéder à cette campagne de rappel de vaccination de masse.
« Cette campagne de vaccination de masse pourra démarrer sans tarder dans tous les districts qui n’ont pas été touchés par le coronavirus, tout en respectant les gestes barrière à la contamination. Cela n’a aucun lien avec ce que l’on pourrait prendre pour de la vaccination contre le Covid-19 : il s’agira purement et simplement d’une vaccination contre la rougeole », a rassuré un responsable auprès du ministère. En effet, beaucoup de parents surtout en milieu rural sont réticents à faire vacciner leur enfants. Comme le vaccin contre la rougeole s’administre par injection, la piqûre constitue souvent un motif de refus.
L’année dernière, près de 900 enfants ont été victimes de l’épidémie de rougeole. Une première inoculation du vaccin contre la rougeole se fait sur les enfants de moins de 9 mois. Seulement, cette première dose ne provoque qu’une réponse immunitaire de l’ordre de 85 %. C’est pourquoi, un rappel est nécessaire pour que l’immunisation soit totale. Une protection proche de 100 % est obtenue après deux doses d’un vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole.
Entre septembre 2018 et toute l’année 2019, tous les 114 districts de Madagascar ont été touchés par l’épidémie de rougeole. Pour donner un aperçu de cette épidémie, les chiffres suivants sont éloquents :
Entre août 2018 et octobre 2019, il y a eu à Madagascar 244 681 cas de rougeole, dont 31 556 étaient des cas sévères (13%) ; il y a eu 1 080 décès, dont 871 décès dans les formations sanitaires, et 209 décès communautaires. Le taux de létalité était de 0,4 %.
