En ayant participé à ces Législatives du 23 septembre, l’opposition a commis une grave erreur de stratégie politique. Quoi qu’il en soit, cette opposition n’entend pas se plier facilement aux résultats de cette élection et aux appréciations des observateurs internationaux.
La plateforme de l’opposition n’a pas tardé à répliquer aux observateurs électoraux de la SADC et du COMESA qui ont déjà rendu public leurs rapports. Devant la presse, hier, à l’hôtel « Soimanga » à Manakambahiny, les Maurice Beranto, Hary Naivo Rasamoelina, Marson Evariste, Henri Lecacheur, Vaovao Benjamin, Tabera Randriamanantsoa... ont fait constater que ces observateurs internationaux ont été instrumentalisés par le pouvoir pour cautionner ces fraudes électorales et les irrégularités constatées avant, pendant et après l’élection. « C’est faux de dire que ces observateurs ont rencontré les opposants avant le scrutin du 23 septembre », a démenti Maurice Beranto. Ces observateurs internationaux ne savent même pas l’existance de la plateforme de l’opposition à Madagascar », a-t-il insisté. Pour les membres de cette plateforme de l’opposition, ces observateurs de la SADC et du COMESA, qui ont observé une élection transparente et paisible, ont fait des vacances durant les quelques jours seulement qu’ils ont passé dans la Grande île.
Quoi qu’il en soit, des observateurs de la vie politique reprochent à cette plateforme de l’opposition d’avoir participé à cette élection anticipée du 23 septembre dernier.
Erreur de stratégie politique
Ces opposants ne s’attendaient-ils pas à ces « fraudes massives » et à ces « irrégularités », facilitées par l’actuel code électoral ? Leur participation à cette élection législative ne signifie-t-elle pas qu’eux aussi, ils ont cautionné la tenue de cette « mascarade d’élection » ? D’ailleurs, plus d’un se souviennent encore de ce qu’ont affirmé ces opposants dès l’annonce de la date de cette élection, eux qui ont condamné la précipitation (avec tout ce que cela implique) du pouvoir en place à organiser cette consultation populaire. Pour bon nombre d’observateurs, l’opposition est actuellement tombée dans le piège du régime. Ses gros calibres ont tous perdu l’élection, Jean Lahiniriko à Betioky-Sud, Razakarimanana Ferdinand à Manjakandrina, Pierre Houlder Ramaholimasy à Tana I, Mara Niarisy à Ankazoabo Sud, Saina Michel à Fénérive-Est, Reboza Julien à Amboasary-Sud, Pierre Andrianantenaina à Tana VI, Tabera Randriamanantsoa à Farafangana, Randrianambinina Alphonse à Vangaindrano...
Et si l’on avait suivi le conseil de l’amiral Didier Ratsiraka, du Pr Zafy Albert, du pasteur Richard Andriamanjato et de José Rakotomavo qui ont complètement boycotté ces Législatives du 23 septembre ?
