Deux mille. Les « agents de sécurité » engagés par Rajoelina Andry, samedi, rappellent un souvenir de sinistre mémoire. Habillés de jeans et de gilet noir cerné de bande orange, ils incarnent dans l’inconscient populaire les « milices » de la crise post-électorale de 2002. Armés parfois de gourdins et autres armes blanches, ils se sont mesurés avec les militaires pro-Ratsiraka pendant près de cinq mois. Mais beaucoup d’entre eux se sont aussi livrés à des actes de barbarie contre la population civile côtière sans être inquiétés par la justice. Plus tard, ces « miliciens » se sont retournés contre le gouvernement en réclamant leurs dus. Certains d’entre-eux figurent parmi ceux recrutés par la mairie samedi.
