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vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 17h59
 

Editorial

Ravalomanana a gagné

mardi 15 juillet 2008 | R. C.

Gildas Le Lidec quitte la grande île au terme de sept mois de présence. L’’ambassadeur français part dans quelques temps comme il l’a annoncé hier à Ivandry lors de la célébration du 14 juillet. Il détient probablement là un record de « rapidité » à ce poste parmi tous les ambassadeurs français en poste à Antananarivo depuis 1960. Il n’est pourtant pas malade. Donc, il n’est susceptible de contaminer ni rien ni personne. Il n’est pas non plus déclaré « persona non grata ». Au contraire, il faisait l’objet de toutes les attentions des invités d’Air France lors d’une réception la semaine dernière. Du coup, l’annonce de son départ lundi a pris tous ses convives au dépourvu. Personne ne s’y attendait. Même le ministre des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva a eu du mal à cacher sa désagréable surprise. En tout cas, l’ambiance à la Résidence de France est devenue très électrique après que Gildas Le Lidec ait annoncé son retrait dans des termes très durs et aussi très directs. Ils ont fait l’effet d’une douche froide pour une assistance habituée à des propos lénifiants et fielleux des ambassadeurs quant il s’agit de parler des relations entre le pays hôte et ses pourvoyeurs de fonds.

Superstitieux

Ce départ précipité consacre de toute évidence la victoire de Ravalomanana Marc dans son duel diplomatique très feutré contre ce diplomate français. Effectivement, le président n’a reçu qu’une seule fois son hôte en six mois. Et c’était le jour de la présentation de ses lettres de créances. Ce qui n’est pas le cas des autres ambassadeurs lesquels semblent disposer de bureau annexe à Mavoloha ou à Ambohitsorohitra et qui déboulent dans le bureau présidentiel à la première claque des deux doigts du chef de l’Etat. Dès le début, ce dernier n’a pas porté dans son cœur Gildas Le Lidec. À cause notamment de ses affectations au Zaïre et en Côte d’Ivoire. Superstitieux, le N°1 malgache a développé une peur bleue contre le chef de la mission diplomatique français. Celui-ci paie aujourd’hui au prix fort son passé sur lequel les autorités malgaches ont greffé toute une littérature aussi invraisemblable et irrationnelle les unes et les autres. Touché dans son honneur et dans son orgueil, Gildas Le Lidec veut préserver son intégrité en demandant lui- même de descendre de sa charge à Antananarivo où le pouvoir continue d’effacer les têtes qui dépassent.

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