Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 19 avril 2024
Antananarivo | 23h22
 

Société

Œuvre de charité

Quand les Chinois s’y mettent à Salazamay - Toamasina

jeudi 10 janvier 2008 | Felana

Un orphelinat, une école, un demi-pensionnat ; ce sont les initiatives conduites par des jeunes chrétiens d’origine hong kongaise à l’intention des enfants nécessiteux. Fonctionnelle depuis dix ans, l’œuvre dont le siège est installé à Salazamay Tamatave, accueille des enfants des rues, de père inconnu, ou issus de familles défavorisées. Le président fondateur de « Maison des Enfants Heureux du Monde », de l’anglais « Light and Love Home » nous a accordé une interview.

- MT. : M.Tam Oi Wang, pourquoi avez-vous choisi d’intervenir à Madagascar ?

• « Il y a douze ans, notre siège à Hong Kong a planifié de tendre la main aux gens nécessiteux, dont le besoin ne se limite pas à une assistance financière. A Madagascar, nombre d’enfants ont grandi dans les rues, errent ça et là. D’autant plus que plusieurs pères les laissent à l’abandon. Nous avons voulu contribuer pour inverser les tendances et offrir ce qui est en nos moyens. Je tiens à mentionner que nous exerçons d’autres activités dans d’autres pays dont la Nouvelle Zélande, Macao, ou d’autres grandes cités telle Toronto, Vancouver, Johannesburg ».

- Une rétrospective sur vos interventions ?

• « Au tout début, c’était la mer à boire. L’image que les Malgaches se font des Chinois n’est pas bonne. Aussi, l’instauration d’un climat de confiance a nécessité de longues périodes, vis à vis de nos employés, de nos enfants et même de nos compatriotes. Nous n’avons pu nous installer que deux ans après notre première arrivée. Mais les choses ont évolué et nous avons pu rester. Les différences culturelles ont été été également à l’origine d’un autre problème. Mais à l’heure actuelle, nous sommes des parents pour ces enfants. Ils ont grandi. Ils jouissent de tous leurs droits. Et pour nous, c’est à la fois un bonheur et un honneur ».

- Que souhaitez-vous pour eux ?

• « Qu’ils deviennent de bons citoyens. En effet, les orphelins sont admis ici depuis leur bas âge et ont manqué de tout. Agés de seize ans, les plus grands suivent actuellement leurs études dans des établissements secondaires privés ou publics suivant leur choix et leur capacité. Mais ils poursuivront leurs études à l’extérieur après leurs études universitaires. Nous sommes comblés de les voir ainsi, mais plus comblés de voir les uns qui prennent soin des autres, en se traitant comme de frères et sœurs biologiques. C’est d’ailleurs notre objectif, de faire de ces jeunes, des personnes généreuses, piliers de la société ».


- Tamatave et les Chinois

Depuis toujours, on a considéré la partie orientale de l’île comme étant la zone de prédilection des Asiatiques, en particulier des Chinois si la partie occidentale de Madagascar serait celle des Arabo-musulmans et Indo-pakistanais. Cette perception des choses a été bouleversée par la révolution de 1972, puis 1975 jusque dans la période socialiste.

Tamatave d’avant 1972 était la cité où on comptait le plus de Chinois. Ils étaient totalement intégrés dans la société malgache tamatavienne. Les « CCC Guitare » sont encore dans nombre de mémoire. Ils excellaient aussi dans certaines disciplines sportives comme le basket-ball et le volley-ball. Avec la « révolution de 1972-1975 », beaucoup de Chinois de Tamatave ont fui la chasse aux sorcières à destination du Canada ou de Hong-Kong ou pour La Réunion.

Les vicissitudes de la vie de la Nation n’ont toutefois pas empêché certains Chinois de rester ni ceux qui sont rentrés en Asie ou réfugiés ailleurs de penser aux citoyens Malgaches.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS