Promotion de l’art abstrait

« Cette année, ce sera la promotion de l’art abstrait ou de l’exposition personnelle. Et cela va se succéder car après Dr Ratrema, ce sera le tour d’Hasmin. Ce choix relève de la stratégie annuelle de Vaika », assurait Hemerson Andrianetrazafy de l’association « Vaika ». Et à cet artiste de rabâcher sur l’entendement sur une nécessaire formation, une sensibilisation voire une éducation du regard du public. Bien sûr, nous parlons ici de peinture. Pour lui, il faut que les artistes agissent sur le psyché du public et sur le temps par le biais de leur art. L’objectif serait de rendre la culture plus viable. « Il faut multiplier autant que possible les contacts. Donc il ne faut pas trop miser sur le mass-media en terme de communication. Rien ne vaut l’interpellation directe du regard du public. C’est une démarche qui se joue avec le temps avec un résultat à long terme », insista-t-il. Mais pourquoi tant d’empressement ? Tout simplement parce que les artistes sentent que les systèmes de valeur se perdent de nos jours. Hermerson en particulier pense que l’ art devait partir à la conquête de l’humanité, qui va forger à son tour une identité culturelle. « Chez nous, cette perte des systèmes de valeur se traduit par l’abomination pure et simple. On tue, on assassine pour une question de matos, des futilités. Mais le plus dangereux, c’est qu’on devient de moins en moins touché à mesure que ce type d’aventure se répète », lance-t-il. Enfin, l’art contemporain manque d’espace ouvert chez nous. A titre de comparaison, les grandes firmes comme Renault ou Peugeot sont devenues de gigantesques champs ou les peintres vont s’épanouir. Donc, le chemin à faire sera encore long. Il faut à nos peintres de véritables infrastructures adaptées à la modernité et qui leur permettront de s’adonner à leur art à ciel ouvert et de tout cœur...