Se spécialisant dans la filière, les artisans de la région d’Amoron’i Mania et du Vakinakaratra ont encore du mal à booster ce secteur, ce malgré le fait que la filière a connu une grande amélioration si on ne se réfère qu’au niveau de l’élevage de soie sauvage ces dernières années. Quoique la production de cocon arrive à répondre aux demandes sur le marché, les artisans quant à eux, demeurent exposés à des problèmes de financement, non seulement pour la collecte et la transformation, mais également pour le stockage. Afin de rendre le secteur semi-industriel dans un premier temps et industriel par la suite, la MCA finance ce projet mais assure également la facilité d’accès aux crédits. L’organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) a appuyé techniquement les artisans en leur donnant des formations afin de renforcer leur capacité, elle a également octroyé des outillages entre autres « un grand métier ». Depuis 2005, 23ha de forêts ont été reboisée dans la région d’Amoron’i Mania, la pépinière de tapis cultivée pour l’élevage de ver à soie est réussie à 80%, ceci grâce à un plus grand soin et à l’entretien.
Un metier qui fait vivre !
La plupart des artisans utilisent encore la technique traditionnelle, ce qui exige beaucoup de temps pour la transformation jusqu’au tissage. Avec cette technique la cuisson demande une semaine alors qu’avec la technique implantée par l’ONUDI, elle ne prend qu’une seule journée. Actuellement, un lamba de 3mx80cm se vend de 50 000 Ar à 60 000 Ar, prix auquel un artisan le vend à un client tenant une boutique. Les autres accessoires varient selon leur design. Les artisans locaux ne travaillent pas encore avec des opérateurs ce qui fait qu’ils vendent à moindre prix leurs produits. Selon ces derniers c’est un métier qui fait vivre si des partenariats se tissent. D’ailleurs, c’est l’objet de la plateforme qui se tient au panorama du 13 au 15 novembre.
