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Société

Fabrication de petits matériels agricoles dans l’Itasy

Près de 9 millions d’ariary de bénéfices par mois

vendredi 20 avril 2012 |  1864 visites  | 4 commentaires 

Les activités des coopératives de fabricants de matériels agricoles dans le village d’Imerinavaratra, fokontany Amby, district de Miarinarivo tournent à merveille. Les deux coopératives dénommées Soa et Fototra, ayant bénéficié d’un financement du PSDR, réalisent mensuellement près de 9 millions d’Ariary de bénéfices, vu la performance de ces coopératives en matière de production et de vente.

Ceci prouve, au bout de huit mois seulement, que les impacts positifs de l’appui du PSDR sont palpables. La plupart des membres de ces deux coopératives ont réussi a acquérir quelque chose de concret dont une maison en dur pour les uns, des motos pour les autres sans parler d’autres activités génératrices de revenus telles l’élevage de volailles, de bœufs ou de porcs. Les coopératives disposent également d’épargne pour faire face à la période de soudure.

Pour la coopérative Soa, une épargne d’Ar 1.800.000 sera consacrée pour acheter 3 tonnes du paddy lors de la prochaine campagne et les revendre au moment où le prix du riz risque de flamber sur le marché.
Les bénéficiaires se réjouissent de leur situation socio-économique prospère grâce au coup du pouce du PSDR. Témoignant de sa réussite, Rasoanjanahary Joséphine, secrétaire de la Coopérative Fototra déclare qu’il s’agit d’une « manne céleste » en matière de lutte contre la pauvreté en milieu rural.

Du professionnalisme payant

Les deux coopératives ayant obtenu un financement du PSDR à hauteur de 20 millions d’Ariary, en 2011, se sont distinguées par leur professionnalisme. Suite au renforcement de capacités que le PSDR leur a dispensé ainsi qu’à d’autres formations octroyées par d’autres partenaires, les membres des coopératives se permettent d’offrir des produits de qualité tout en répondant aux besoins des clients. Et cela rapporte bien aux artisans.

Selon M. Rabemananjara, président de la coopérative Soa, chaque coopérative peut produire en moyenne 200 sarcleuses et 20 charrues par semaine. Compte tenu de son chiffre d’affaires assez consistant, environ 4 millions d’ariary, elle arrive à constituer des stocks pour satisfaire les besoins des clients à tout moment. « Auparavant, nous avions dû exiger une avance pour pouvoir honorer une telle commande vu l’insuffisance de fonds pour acheter les matières premières. Mais actuellement, les clients paient la totalité du coût à la livraison », ajoute le président de la Coopérative Soa.

Prix fixés par les artisans

Contrairement au passé, ce sont aujourd’hui les artisans qui font la loi en matière de prix puisqu’ils disposent de fonds nécessaires sans recourir à l’avance des clients éventuels. « Auparavant, nous avions du fléchir face aux prix proposés par les clients faute de fonds de roulement adéquat. Mais actuellement, ce n’est plus le cas, car nous sommes en mesure de fixer nos prix en fonction de nos intérêts », explique Rabemananjara, président de la Coopérative Soa.

Depuis le mois de juin 2011, les commandes reçues par les fabricants de matériels agricoles à Imerinavaratra – Arivonimamo, ne cessent d’augmenter, surtout entre les mois de juillet et de janvier, période de campagne rizicole. À titre d’exemple, une coopérative a produit près de 1400 sarcleuses sans parler des charrues et d’autres petits matériels comme les bêches ou encore les herses ou encore les accessoires des sarcleuses ou charrues. « Il y a même des moments où la demande dépasse notre capacité de production, mais nous tenons toujours à négocier avec les clients pour satisfaire leurs besoins », souligne notre interlocuteur. Le prix d’une sarcleuse varie entre Ar 15.000 à 25.000 en fonction de sa qualité et la charrue entre Ar 80.000 à 120.000.

Outre l’écoulement des produits au marché d’Arivonimamo, tous les vendredis, les clients viennent également acheter des matériels agricoles à Imerinavaratra. Ils sont issus de diverses régions dont Bongolava, Amoron’i Mania, Menabe, Sud-Ouest. Ce n’est pas le marché qui manque pour les fabricants de matériels agricoles à Imerinavaratra-Miarinarivo.

Recueilli par Valis

4 commentaires

Vos commentaires

  • 20 avril 2012 à 10:03 | Ramena (#404)

    C’est le genre de projet à encourager et à multiplier. En plus le montant des investissements initiaux ne sont pas énormes.
    On voit bien que les gasy peuvent aller de l’avant.
    Il leur faut juste « un filet au lieu de poisson ».

  • 20 avril 2012 à 10:17 | rabri (#2507)

    Mille fois bravo et bon vent à ces coopératives et que ce que vous faites fasse tache d’huile. La vraie révolution verte passe par là : prise en main par les acteurs agricoles de leur destin ( = formation en 1° lieu puis créativité et prise de responsabilité). Toute fausse révolution verte comme on a vu au temps de Ra8, basée sur l’agrobusiness et l’internationalisation de l’agriculture ( accaparement des terres par des étrangers), ne conduit aucunement à un DEVELOPPEMENT AGRICOLE DURABLE. C’est une « révolution » par opportunisme.

    L’Agriculture est un domaine complexe et dont son développement nécessite une APPROCHE GLOBALE ou SYSTEMIQUE. J’approuve mille fois la dernière conférence au Carlton sur l’approche par GENRE ( basée sur une prise en compte de l’organisation sociale des individus concernés ) afin de mieux réussir le développement agricole

  • 20 avril 2012 à 11:53 | che taranaka (#99)

    Mes amis,

    JE FELICITE que ces 2 ASSOCIATIONS réussissent...

    effectivement rapport investissement bénéfice c’est génial......!

    8.000 € d’investissement ..et 43.000 € de bénéf annuel...!

    pour une fois ..les Gasy gagnent....!

    BRAVO....!!!!

  • 20 avril 2012 à 12:26 | bema (#828)

    « Tsy miantehitra afatsy amin’ny herin’ny Tena ». Izany no tena fitiavan-tanindrazana. Mahaleova mahalasàna tompoko fa na dia eo foana aza ny gidragidra politika, maro ny Malagasy miasa sy manatsara ny fiaraha-monina.Misaotra tompoko.

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