Le gouvernement craint une crise sociale à cause d’une hausse probable des prix des carburants. Par le biais du nouveau directeur général de l’OMH (Office Malgache des Hydrocarbures) Harivelo Andrianarahinjaka, les autorités malgaches ont décidé de préparer le terrain avant la flambée des prix. Lundi dernier, des journalistes ont été conviés à assister à une conférence de presse pour annoncer que la hausse des prix à la pompe est inéluctable.
« Aujourd’hui, les cours actuels du brut sur le marché international sont très tendus et ne cessent de progresser », a avoué Andrianarahinjaka devant les médias.
Visiblement, ce représentant du pouvoir essaie de dorer la pillule aux consommateurs pour calmer les esprits. A quelques mois des législatives, une éventuelle hausse des prix des carburants n’arrange pas les affaires du parti présidentiel. Car, une telle hausse pourrait enclencher une inflation généralisée dans l’ensemble du pays. Contrairement aux déclarations du chef de l’Etat à Fort-Dauphin, menaçant les opérateurs pétroliers qui ne pensent qu’à leurs intérêts, le directeur général de l’OMH, en sa qualité de technicien a insisté que la flambée des cours du baril sur le marché international a été à l’origine de l’augmentation des prix à la pompe. Faut-il rappeler qu’après ce discours musclé du président de la République, certaines compagnies pétrolières opérant à Madagascar ont revisé à la baisse leurs prix. Plus d’un attendent avec impatience la réaction du chef de l’Etat après la hausse. Aura-t-il le courage d’annuler certaines taxes afin de maintenir les prix actuels des carburants ?
