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mercredi 31 décembre 2025
Antananarivo | 10h08
 

Tribune libre

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Pourquoi pas une idée de génie ?

mercredi 31 décembre |  97 visites 

Il est encore temps pour un peu d’abnégation et de GEN-(IES)² pour éclairer la voie.

Après avoir été confusément sollicitée par les nouvelles autorités ou quelques engeances qui s’en prévalent, l’ApoGEN-(IES)² voit apparaître ici et là certaines de ses propositions dans le débat de la refondation et de ce qu’il convient encore d’appeler la concertation nationale.

L’ApoGEN-(IES)², comme son acronyme l’indique, a produit des termes de référence cohérents, documentés et pré-concertés, d’une architecture aboutie, d’éléments opérationnels qui s’articulent et se déploient à partir de cinq problématiques et trois partis pris.

Pour cette première intervention renouvelée, je me contenterai de rappeler ces problématiques et partis pris avant d’avoir à étayer et détailler — si une intention consensuelle venait à l’appeler — l’ensemble des dispositions résolutoires que nous avons avancées et partagées, notamment depuis 2019, avec les interlocuteurs internationaux (PTF) et nationaux issus des filiations politiques se prévalant des personnalités ayant exercé la charge de chef de l’État.

Problématiques

À partir d’un procédé - "les élections liées", ses lemmes et corollaires, les cinq problématiques ont été traitées pour remédier aux gabegies, vilenies et vésanies qui ont miné la vie publique, démonétisé la représentation politique et affaissé la pratique démocratique à Madagascar depuis... la pratique des premières élections présidentielles au suffrage uninominal direct à deux tours en... 1965...

1. "Dévider" et "endiguer" les motifs ou prétextes - légitimes ou fallacieux pré et post-électoraux - de contentieux juridico-politiques, de contestations insurrectionnelles et des candidatures aux desseins et appétits amphigouriques... Le procédé proposé au travers du GEN-(IES)² avance - comme son nom l’indique - une gouvernance intermédiaire neutre et consensuelle, budgétée et limitée dans le temps, structurée et planifiée pour préparer l’environnement, sécuriser le déroulement et fiabiliser l’issue d’un scrutin électoral dont la proclamation des résultats ne souffrirait d’aucune remise en cause et serait acceptée par tous, y compris par les partenaires internationaux.

2. Interrompre la marche à rebours de l’histoire démocratique du pays quant aux projets politiques avancés et mis au débat par les candidatures jusqu’alors proposées et qui répondaient rarement aux attentes de nos concitoyens par des projets correspondant au niveau des élections soumises au suffrage universel. Il s’agit de mettre en place un système électoral, un processus clair et praticable d’encadrement et une obligation de représentativité minimale préalable qui obligent les candidatures à bâtir et expliciter, proposer et partager, des équipes préparées, identifiées et solidairement responsables, mais surtout un projet politique de gouvernance et d’actions correspondant aux prérogatives des collectivités concernées (nationales ou territoriales locales) par le scrutin électoral. Le cadre proposé évite le "carnaval électoral" de candidatures impréparées collectivement sinon improvisées individuellement. Il vise aussi à éviter le "bricolage" des "promesses" prenant juste la forme de "communications" bruyantes et narcissiques de "listes à la Prévert" d’apories, d’élucubrations et imprécations démagogiques. Aux ridicules et dispendieux spectacles de propagande, s’ajoutent notoirement - avant, pendant ou après la campagne électorale - les engagements de "préventes à la découpe" des richesses nationales en contrepartie d’obscures soutiens financiers de prédateurs économiques réputés... locaux et étrangers...

3. Combattre et réduire la « fatigue démocratique ». C’est-à-dire instaurer une organisation technique, une compréhension des enjeux et une lisibilité des concurrences de chacune des séquences électorales afin de réduire la non-participation et les abstentions massives, l’incompréhension populaire du sens de chacun des scrutins et surtout la désaffection à espérer que les élections amèneraient autre chose que cette « marche à rebours » de l’histoire du développement et du progrès, de la stabilité et de la paix, et surtout du mieux-vivre ensemble. Les termes de référence du dispositif de processus électoral - incluant les réponses conditionnant le bénéfice du PACEM - visent notamment à réduire la démultiplication des séquences électorales et... leurs lots d’apparition de candidatures et de célébrités "farfelues"...

4. Promouvoir l’émergence des institutions idoines préparant, organisant et arbitrant les élections dont l’objectif n’est ni de consolider et faire perdurer un pouvoir issu d’un contentieux ou d’une situation insurrectionnelle, ni de procéder d’un pouvoir ou d’un gouvernement qui, lui-même, aspirerait ou viendrait à participer à la concurrence électorale qu’il a la charge de préparer, d’organiser et d’arbitrer. Cette précaution est utile non seulement pour fiabiliser le processus électoral, mais aussi pour réduire les risques de fraudes récurrentes péri-électorales et les tensions financières, sécuritaires et institutionnelles qui entacheraient et obéreraient l’issue et la sincérité du scrutin, sa légitimité internationale et son acceptation nationale.

5. S’élever au-dessus des précipitations opportunistes de modification de la loi fondamentale (Constitution) pendant une période d’instabilité politique et d’agitation quasi insurrectionnelle. En d’autres termes, il s’agit de modifier à la marge (loi électorale organique) le modèle de processus électoral et laisser aux futures candidatures le soin de proposer et soumettre à la Nation leur vision et éventuelle doctrine de loi fondamentale. La période intermédiaire du GEN(IES)² propose simplement d’imaginer ensemble une autre forme d’exercice de la souveraineté populaire qui émanciperait la pensée de l’unité nationale des impérities héritées (ou « singées ») d’une forme démocratique césariste ou bonapartiste usitée notamment en France ou dans les pays aux aspirations autocratiques, théocratiques ou tyranniques de leurs gouvernants. Cela suppose évidemment un renouvellement de nos glossaires standards plutôt que de céder à une sorte de mode des termes dont on a perdu le sens par excès de célébration de vocables que l’actualité répand. Les futurs gouvernants issus des élections auront alors la charge et la responsabilité de bâtir l’architectonie constitutionnelle qu’ils auraient préalablement soumis aux suffrages souverains de nos concitoyens.

Partis pris

Les éléments que l’ApoGEN-(IES)² a structurés dans son architectonie pour mettre un terme aux effets et corollaires qui ont englué Madagascar dans ses crises récurrentes et dans sa souffrance sociale et sociétale se sont inspirés de trois partis pris.

1. Le premier parti pris est celui de l’approfondissement et de l’effectivité de la territorialisation précise et explicite des instances de contrôle, mais aussi des pouvoirs institutionnels pour lesquels nos compatriotes sont appelés à exprimer leur suffrage souverain afin de désigner les personnes auxquelles ils délèguent la capacité à gouverner.

C’est-à-dire clarifier (rendre identifiable et compréhensible) le rôle, les fonctions et prérogatives de chaque niveau d’élus : bien distinguer les deux séquences de scrutins entre l’exécutif et les législateurs nationaux d’une part, et les exécutifs et les assemblées délibératives locales d’autre part. Cette redéfinition du glossaire politique national participera de cela, car beaucoup de vocables nécessitent un consensus de compréhension et une réification des significations : démocratie, décentralisation, fédéralisme, tribalisme, démonopolisation, déconcentration, démétropolisation, unité nationale, nation, république, État, région, commune, émergence, fokonolona...(à suivre) …

2. Le deuxième parti pris est celui de l’entrée de la société de Madagascar dans la réalité d’une société politique et non d’une addition d’individus chrématistiques. Il s’agit de rompre définitivement avec la balkanisation de la vie publique au travers des organisations uninominales qui se présentent au suffrage de nos compatriotes sans histoire doctrinale, sans projet de société, sans préparation collective, sans représentativité nationale, sans idéologie sociétale. De manière très prosaïque : arrêter d’inviter nos compatriotes à se prononcer sur des candidatures qui n’ont rien d’autre à proposer que la vanité de leurs ambitions personnelles, la cupidité de leurs avidités matérielles, la brutalité de leur autorité clanique, la spectacularité de leurs apparences théâtrales ou la palinodie de leur vacuité versatile...

Ce parti pris est donc celui de l’action, de l’intelligence et de la responsabilisation collective au détriment de la vanité, de la cupidité et de la célébrité individuelle pour exercer le pouvoir politique.

3. Le troisième parti pris, nous l’avons appelé « Réconcilier l’avant-hier avec l’après-demain ». Les modalités de ce parti pris s’opèrent dans la manière dont nous devons revisiter l’histoire qui fonde la nation sur le territoire de Madagascar pour préférer un destin commun aux mensonges et falsifications qui garantiraient notre souveraineté nationale dans notre diversité patriotique. C’est le sens de ce glossaire que nous appelons de nos vœux pour que la souveraineté populaire s’exerce sans préjudice aux immanquables interdépendances que la géopolitique et les enjeux de la mondialisation nous imposent.

Pour être une fois de plus très prosaïque : arrêtons les arguties, les postures et impostures pour occulter nos insuffisances et nos égoïsmes qui nous entraînent dans la recherche de boucs émissaires ethniques, claniques ou allogènes, ou dans la pseudo-affirmation de référentiels illusoires au sein de groupes aux artifices comportementaux, au snobisme falsificateur et aux viatiques d’influence visant plus l’entre-soi, le sectarisme et des privilèges indus que l’inclusivité, le bien commun ou l’intérêt général.

Pour conclure, cette nouvelle intervention, la première depuis l’émergence du nouveau pouvoir, est juste un rappel de ce qui a prévalu à la composition de l’ApoGEN-(IES)² sans que nous en donnions pour l’instant les éléments opérationnels tant convoités qui déclinent la mise en œuvre résolutoire de ces problématiques et la formulation politique de ces partis pris.

Si certains de nos membres sont actuellement impliqués dans la concertation en cours et dans la gouvernance active, il n’en reste pas moins que les termes de référence de notre architecture de proposition ne peuvent faire l’objet d’une présentation parcellaire qui nuirait à la cohérence générale de son dessin et de ses desseins.

C’est pour cela que la requalification des actuels gouvernants provisoires en GEN-(IES)² demeure un impératif pour mener à bien la conduite cohérente et normative du changement et la refondation auxquels le peuple aspire et que la nation de Madagascar mérite.

« En vérité, je vous le dis. » Jean 6 :47

ApoGEN-(IES)² - Alliance de Préfiguration pour l’Organisation d’un Gouvernement d’Entente Nationale Neutre Intermédiaire pour des Institutions et des Elections Stables, Sécurisées et Sincères

Liva Ramanana-Rahary
Président.

Facebook : Apogeniies

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