C’est avec forces déterminations que le président de la Délégation spéciale (PDS) de la commune urbaine de Nosy Be, Roger Mahazoasy, parle de ses nouvelles orientations, dans l’optique de l’organisation des sommets de l’Union Africaine et de la Francophonie. Les retombées, vraisemblablement multiples, sont à envisager à travers l’éclatement, I’ouverture de la première destination touristique. Perspectives de croisières régionales, par exemple, qui relieraient les villes de l’Ocean Indien, Mozambique, Durban, Madagascar, Maurice, Seychelles.
De retour d’une visite de travail en Afrique du Sud, le PDS de Nosy Be, Roger Mahazoasy propose à toutes les grandes villes de Madagascar de se positionner en s’alignant sur un marketing offensif « Tana ne doit pas être laissée à elle seule dans l’accueil des Sommets » renchérit l’édile qui croit que « les villes malgaches devront s’affirmer ». Ainsi, le Zombitse, le Lac Tsimanampetsotse, la Montagne d’Ambre, les réserves naturelles sont brandies à bras raccourcis pour caractériser une promotion optimum des sites, en d’autres termes, la participation nationale.
Village MAP
Pour ainsi dire, le thème de la Francophonie : « la Biodiversité et la diversité culturelle au service des communautés » tomberait â... Pic pour une commune comme Nosy Be. En tout cas, I’édile de l’île aux parfums ne compte pas y aller de main morte. En plus de la réserve forestière touristique (RFT) d’Ampasidava qui comptera pour l’expérimentation d’un village vert (genre village Map), une mise en valeur de la forêt primaire de Lokobe est prévue à l’instar notamment de l’aménagement en cours du Parc maritime de Tanihely.
Parmi les 5 premières communes championnes du MAP, au niveau national, l’île de Nosy Be espère plus que jamais embrasser le développement durable. Quelques 72000 âmes s’y côtoient sur une superficie globale de 321km2. Le PDS Roger Mahazoasy, grand spécialiste de l’entreprenariat rural hérité d’Entreprendre à Madagascar, viabilise un projet des jeunes et moins jeunes Nosibéens. ll s’avère cruciale que l’agro-industrie soit repensée via la création de petits métiers, avec à la base la multiplication de micro crédits. Un véritable défi, à priori, car s’il faut trouver les moyens pour une aussi grande entreprise, force est de reconnaître que d’aucuns rechignent encore, à Nosy Be, à cultiver la terre malgré la prodigalité d’un environnement propice à l’agriculture.
Pas à côté de la plaque
Pour le moment, l’île de l’ilang ilang « importe » ses produits maraîchers (légumes et autres) de la contrée reculée d’Antsirabe. Le MCA (Millenium Challenge Account) est venu très récemment pour essayer de mettre en place des groupements, sensibiliser sur la voyante opportunité. Evidemment, c’est sans compter sur le marasme qui est en train de torpiller à la base I’économie de la région, après notamment le déflatage des employés de Sirama Dzamandzar.
La ville de Nosy Be a tablé cette année pour un budget de 1.753.749.375,72 Ariary. Les
recettes au 30 Octobre 20008 sont faites sur les impôts fonciers, permis de construire (759.676.332 Ar) tandis que les dépenses (520.930.489,32 Ar) le sont sur la formation et investissements. L’édile vise le seuil du Milliard d’Ariary en matière de recouvrement, au même titre que l’aménagement, plus précisément l’embellissement de 10 écoles primaires (réforme de l’enseignement aidant) est prévu avant la fin de l’année. C’est sur une telle lancée que le PDS envisage d’aider les désoeuvrés de la ville. Roger Mahazoasy roule pour la création de petits métiers pour les jeunes.
Il s’agira pour le spécialiste de la micro-entreprise, et ancien ministre du tourisme, de lutter
contre la délinquance, la prostitution infantile afin justement que les jeunes, en matière de développement durable, qui plus est à Nosy Be ne se sentent pas à côté de la... plaque.
