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Point de vue

Pour une conclusion républicaine de la crise à Madagascar

mercredi 21 août 2013

Une unanimité est acquise quant à une conclusion démocratique de la crise par la voie des urnes. Des élections qui permettront de jauger les véritables poids électoraux des prétendants politiques, de repartir la légitimité au sein de cette bulle politique pourtant si éloignée du pays réel et qui constitue le principal facteur de blocage pour une sortie de crise dans la dignité.

Pour être véritable et par le haut, la sortie de crise ne pourra pourtant pas être seulement démocratique, elle devra être aussi républicaine.
République, Res publica, la Chose Publique.

La grande erreur de la Communauté Internationale eut été de décréter l’existence de 4 mouvances et de s’y appuyer pour gérer la crise politique à Madagascar. Ces mouvances sont toutes sauf républicaines. Elles ne se reposent sur aucune idéologie, choix de société et de mouvement politique clairs et identifiés. La preuve en est de ces ralliements et de ces reniements répétés de circonstance au gré de l’humeur des 4 égos qui portent leurs noms.

Didier Ratsiraka n’est pas un républicain. Il a confisqué la gestion de l’économie nationale pendant ses 2 mandats au profit d’une oligarchie économique dans un système ploutocratique : les fameux « mahitahita ». L’essentiel se passait dans l’informel, le trafic d’influence, les délits d’initiés et l’accaparement abusif des richesses, des activités lucratives et des marchés juteux. Au détriment de Madagascar et de sa population qui ont connu la pauvreté et l’économie de pénurie sous la conduite de l’Amiral obnubilé par le pouvoir pour le pouvoir.

Zafy Albert est démocrate mais n’est pas un républicain. Il a laissé aller la corruption des institutions devenues à géométrie variable au gré des donations de 4x4 et d’enveloppes. Il a modifié la constitution malgré son serment pour régler un différend politique. L’enrichissement visible sans causes des politiciens s’est accentué sous son ère.

Marc Ravalomanana est loin d’être républicain quand il intervient par des faits du prince dans toutes les institutions de la République en y incluant l’Armée et l’Eglise. La Chose Publique est devenue un pré-carré au gré des intérêts du Président. Il faisait et défaisait les lois et les codes (douanier, notamment…) selon ses intérêts et ses besoins du moment.

Andry Rajoelina a utilisé les méthodes de Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana réunis pour s’accaparer à une vitesse grand V les biens publics et les richesses nationales, favorisant un système mafieux. Le non respect de la parole donnée et la non application des conventions sont devenus des pratiques récurrentes.

À l’heure où 92% de la population dérive vers la pauvreté, que 600.000 enfants sont déscolarisés, qu’un million d’emplois directs et indirects ont été perdus à cause de la crise politique alors que 1200 tonnes de bois de rose vont être bradés et en cours d’exportation actuellement, que des nouveaux gisements de diamant et de terres rares viennent d’être découverts, que s’impose la gestion de la Zone Économique Exclusive qui s’empiète avec celle de la France pour les Iles Éparses, …

Madagascar aurait besoin d’une prise de conscience républicaine, une trêve politique pour permettre une relance économique, seul moyen de souveraineté véritable pour échapper à la fois à la Françafrique et à la Chinafrique mais aussi à tous les autres systèmes de prédation directs ou indirects dont nous sommes la cible privilégiée. Nous, c’est Madagascar, le bien commun, la chose publique, la République.

Malheureusement, la crise perdure à cause de pratiques antirépublicaines par le biais des candidatures de défiance.

Didier Ratsiraka savait très bien qu’il ne remplissait pas les conditions d’éligibilité au moment où il a déposé sa candidature.

Marc Ravalomanana aurait pu très bien désigner un de ses fidèles lieutenants, Mamy Rakotoarivelo ou Pierrot Botozaza, tout à fait éligibles, pour ne pas courir le risque d’avoir une disqualification de la candidature représentant sa mouvance. L’égo a pris le dessus et Lalao Ravalomanana fut choisie par défiance. Un autre fait du prince.

Andry Rajoelina a préféré écarter d’un revers de la main le choix de son entité politique et imposer sans scrupule sa candidature hors délai dans une démarche hors la loi.

Zafy Albert, continue à user et à abuser d’un droit de refus devenue un reflexe de reniement systématique de toutes décisions, tout à fait contraire à la pratique républicaine.

De tout cela, ce que l’on peut retenir est que la décision de la Cour Électorale Spéciale du 17 Aout est elle bien républicaine. Elle démontre ce que devrait être l’attitude d’une institution forte, accomplissant sa mission au dessus de tout clivage et d’inclinaison partisane, reflétant une indépendance de la justice, dire le droit et ne pas l’interpréter politiquement.

Ce qui est le contre exemple parfait de la décision toute honte bue de la CES première version datée du 3 mai 2013. Décision génératrice de la tension actuelle.

Tout Républicain devrait féliciter le courage et la décision de la CES le 17 Aout 2013.

Tout démocrate devrait appuyer la tenue des élections et réclamer de chacune des mouvances qu’elles jouent le jeu républicain et démocrate en désignant un candidat de remplacement prévu les dispositifs légaux.

Chaque mouvance devrait être représentée lors des prochaines élections.

Il revient à ces mouvances de démontrer qu’elles ne représentent pas uniquement un nom mais bel et bien un mouvement politique. Autrement, elles ne feront que confirmer leur alignement uniquement partisan sans respect pour la République. Elles devraient accepter que la désignation d’un candidat de remplacement ne les rabaisse pas mais, au contraire, élève les prochaines élections au rang d’une balance fiable pour vérifier le poids électoral de toutes les mouvances.

Le rôle de la Communauté Internationale consiste à soutenir toutes les volontés nationales qui favorisent la tenue d’élections cette année en renforçant explicitement les structures de la société civile, en dehors des mouvances et des signataires de la feuille de route, et à accompagner le processus électoral indépendant. Par le respect des institutions républicaines nationales.

En conclusion de tout ce qui vient d’être dit, la conclusion de la crise à Madagascar devrait se baser sur les valeurs démocrates et républicaines. Démocrates par la tenue des élections au plus tôt. Républicaines sans la participation nominative des 4 chefs de mouvances aux élections.

La Convention de Paix soutenue par la Conférence des Églises devrait permettre une porte de sortie honorable aux 4 chefs de mouvance qui devraient annoncer dans la dignité et dans la noblesse politiques leur retrait du jeu électoral en se contentant de superviser ensemble ce rendez vous démocratique et républicain.

Pour gagner la confiance de l’électorat, aucun des 4 chefs de mouvance ne devrait conduire le pays au moment des élections. Pour que la règle de jeu soit équitable, Andry Rajoelina devrait renoncer à la conduite de la fin de la Transition.

Ce serait alors l’acte républicain et patriotique unique qui amènera la conclusion véritable de la crise.

Pour la République, pour la Démocratie et pour Madagascar.

Philippe Rajaona
20 Aout 2013

35 commentaires

Vos commentaires

  • 21 août 2013 à 09:11 | jansi (#6474)

    Globalement opinion acceptable.
    Aucun des 4 ne devrait conduire la transition durant le processus électoral, c’est a dire a partir de maintenant. Il faudrait un gouvernement technocrate et RRanjeva est très bien place pour le conduire.

  • 21 août 2013 à 10:30 | Albatros (#234)

    Bonjour, Mr Philippe Rajaona, je partage entièrement votre analyse de la situation et, avec votre permission, je vais en faire une large diffusion.
    Cordialement.

    • 21 août 2013 à 22:49 | bbernard (#6880) répond à Albatros

      Oui, voilà une très bonne analyse de la situation. J’ajouterai que chaque candidat a le devoir de présenter un programme digne de ce nom et réalisable, pas un texte racoleur, et que ce programme devra inclure des poursuites judiciaires contre tous les acteurs de la crise, toutes tendances confondues, dans le but de récupérer les biens spoliés, l’argent détourné et confisquer en vue de mise en vente tous les biens mobiliers et immobiliers acquis illégitimement à l’étranger par tous ces mafieux et leurs familles. De plus, la notion d’amnistie doit être totalement exclue car elle serait une insulte pour le peuple qui a souffert à cause de tous ces individus sans morale. La privation à vie de leurs droits civique devrait sanctionner leurs actes commis dans l’exercice de leurs fonctions.

  • 21 août 2013 à 10:38 | hafatra (#1895)

    Atoa Rajaona,

    <>
    Diso izany fijery izany satria :
    1-Ny toe-draharaha sy ny zava-misy politika malagasy no nampisy ireo ankolafy ireo.
    2-Tsy nisy vondrona politika hafa manana ny tanjaka sy be mpanaraka ankoatr’ireo....
    Angamba ny vazimba na mikey no tokony nanaovan’ny vondrona iraisam-pirenena fifampiraharahana ???

  • 21 août 2013 à 11:59 | Maserda (#7461)

    Bonjour Monsieur Rajaona...et bravo !
    Bravo pour cet article de qualité et une si bonne analyse en toute objectivité, emplie de sagesse.....et tout est là !!!
    Avant de poursuivre, je voudrais revenir sur un petit point abordé, celui de la candidature hors délais d’Andy Rajoelina. Je me souviens très bien l’avoir entendu dire qu’il ne se représentait pas (dans le contexte où son principal rival agissait de même). Ce dernier a tenu sa parole mais, comme tout le monde le sait et vous le soulignez, le prince a biaisé (et montré défiance) en présentant son épouse. Non seulement tout le monde sait qu’il est derrière et qu’elle n’est qu’une façade car il tire les ficelles derrière mais en plus j’ai lu qu’elle avait dit publiquement qu’il en était ainsi, donc... retrait maquillé destiné uniquement à jouer les accords et toujours dans le même but : LUI.
    Devant une telle bassesse, comment le Président de la Transition pouvait’ il réagir ? Etant inconcevable de se laisser tromper (lui comme le « système »), l’unique moyen était de reprendre sa parole et comme ce fait a été dévoilé au dernier moment, volontairement pour l’empêcher d’avoir le temps de réagir et donc d’être dans le respect de la date de clôture,....
    Je suis étonné que cette manœuvre soit déjà ignorée, tombée aux oubliettes. Pourtant, elle met bien en évidence un certain état d’esprit : coups bas, calculs malveillants (car une personne honnête accepte un combat « à la loyale » et ne cherche pas à poignarder l’adversaire dans le dos par surprise), une avidité de pouvoir sans limites,... Très mauvais et dangereux tout ça.
    Même si bon nombres d’articles tous azimuts annoncent que environ 70% des malgaches sont analphabètes (ce qui n’engage que leurs auteurs), ils ne sont quand même pas idiots et ont une cervelle pour réfléchir, heureusement. Reste à espérer que la mémoire les guidera dans un bon choix pour leur avenir.
    Sur un autre plan, je suis étonné d’un manque que j’estime crucial : qui dit se porter au poste suprême dit avoir un certain niveau d’instruction, non ?
    Comment se fait’ il qu’il n’y ait pas un niveau minimal (à prouver) en-dessous duquel un candidat ne peut pas être reconnu apte à exercer un tel poste ? Autant pour être capable d’élaborer et mettre en route le redressement du pays que pour avoir la reconnaissance mondiale d’un chef d’état, savoir défendre les intérêts du pays et parvenir à des échanges « gagnant-gagnant », il faut en avoir la carrure !
    Alors, pourquoi une telle lacune ??
    De la « perle de l’océan indien » qu’était Madagascar dans les années 70 à la situation actuelle, il est plus que temps de se réveiller !!
    Pour cela, maître-mot : SAGESSE.
    Tout le monde sait que la « politique politicarde » a fait long feu et il y a tellement de choses qui ne vont pas qu’il faut en arriver à tout reprendre en profondeur.
    Sagesse, lucidité, objectivité sont indispensables pour, non pas sortir de l’ornière, mais bien des sables mouvants.
    « Avant de regarder la paille qu’ il y a dans l’œil de ton voisin, commence par regarder la poutre qu’il y a dans le tien »
    « Qui n’avance pas recule »
    (D’ailleurs, si vous regardez derrière vous en marchant, le premier obstacle risque de vous faire mal).
    Le premier proverbe devrait être un sujet de méditation pour les candidats, le second devant être la stimulation du peuple.
    Dans cette optique, ne plus passer son temps à se lamenter sur ce qui se passe, ne plus rejeter aux autres le si mauvais fonctionnement interne sinon jamais rien ne changera.
    Certes, il y a des reproches à faire à chacun, présent comme passé, mais il faut dépasser ce stade. C’est aux malgaches, à eux seuls, de choisir leur destinée mais avec cela il faut évoluer en mentalité : Ne plus se dire que c’est comme ça, trop habitué au fatalisme, exiger que les candidats exposent publiquement leurs compétences, s’engagent par écrit public à donner un plan de redressement (sérieux et réaliste, même s’il demande du temps).....et un tri « naturel » se fera.
    « Madagascar est au peuple malgache » alors le peuple doit prendre son destin en main, seul et faire tout ce qu’il faut (surtout sans aucune violence) pour bien choisir...
    Si, par une prise de conscience, des conditions minimales de candidatures venaient enfin d’actualité, le peuple aurait un choix plus simple par la diminution des prétendants. Cela lui permettrait ainsi de pouvoir mieux les suivre et les écouter.....et donnerait des votes « responsables ».
    C’est beau de rêver, non ?

    • 21 août 2013 à 18:57 | mpitily (#1212) répond à Maserda

      Vous nous proposez une situation ideale mais malheureusement, les electeurs malgaches, du moins ceux d’avant, ont ete infantlises par nos politicards. Ils n’avaient d’autres criteres de choix que ce que leur dictaient leur coeur et leurs idoles. Puisse la nouvelle generation d’electeurs adopter votre proposition sinon les dada les neny et autre deba et leurs sbires auront encore un bel avenir @ Mada.

    • 21 août 2013 à 22:54 | bbernard (#6880) répond à Maserda

      Je ne suis pas de votre avis concernant les excuses que vous accordez à ce petit caporal mafieux pour avoir renié sa parole. Certes, Ra8 a biaisé en présentant sa femme (tout comme Poutine l’avait fait en son temps en Russie) mais si le petit caporal mafieux voulait lui rendre la pareille, il lui suffisait de présenter sa femme dans les délais. Le résultat aurait été le même. Seulement le petit caporal sait très bien que sa femme est une nullité notoire, tout comme lui, et qu’elle est incapable de faire le poids face à la femme de Ra8. Et l’orgueil démesuré du petit caporal a fait le reste.

  • 21 août 2013 à 12:09 | Rals (#7618)

    Raha resaka demokrasia sy repoblikana dia misy ho lazaina Atoa Rajaona.
    Fa tsy Philippe Rajaona ve no isan’ny nandray an’i Rajoelina tany aminy, tao Cachan, nikarakara ny fanonganam-panjakana, ary mbola nanohana azy foana, fa nohon’ny tsy fahombiazan’ny notohanany dia izao miseho ho « pompier après le feu » izao. Tsy Philippe Rajaona ve no isan’ny ao amin’ny Hetsika Diaspora, ilay fikambanana nivadika ho mpanenjika an’i Ravalomanana izay halan’ny frantsay fa tsy hinanany hanina.
    Ny hevitra tsara harahina asa-tsara, fa tsy hanaovana fisehoana.

    • 21 août 2013 à 13:06 | claude (#3141) répond à Rals

      Si Philipe Rajaona et Maserda peuvent se manifester encore en reponse a l’intervention de Rals sur le forum, cela pourrait aider a la democratie, non ?
      Ialana @ ilay fausse sagesse, manko e.

  • 21 août 2013 à 15:03 | Radepy (#7163)

    La CI avait tout à fait raison de mettre en confrontation les 4 mouvances pour sortir de la crise, non seulement celle de 2009 mais aussi celles de 2002 et 1995 qui sont aussi importantes et graves que la dernière. Mais comment sortir le pays de ces crises cycliques qui se rapprochent d’années en année ? Cette question nous revient à chaque fin de crise que certains font semblant d’oublier pour une raison peut-être bien particulière ... responsable de notre instabilité politique, sociale et économique.
    Il nous faut chercher à situer le problème dans une perspective à long terme car notre paix sociale est extrêmement fragile. Il faut trouver la bonne approche que la CI, à l’origine ... a fait de la Réconciliation son cheval de bataille.

    Quant à la République, il faut la comprendre ... (à suivre).

    • 21 août 2013 à 15:21 | Radepy (#7163) répond à Radepy

      En tout cas, vue les crises à l’échelle mondiale et ses conséquences ... il n’est pas dans notre intérêt de fragiliser d’avantage le pays au risque de perdre totalement notre souveraineté. Les faits et l’histoire de la 2ème guerre mondiale ... lorsqu’une puissance militaire ennemie s’apprêtait à prendre notre pays à partir de la baie de Diégo où un sous-marin espion ...

    • 21 août 2013 à 15:57 | Maserda (#7461) répond à Radepy

      Vous avez tout à fait raison et vu qu’en fin de compte il faut remonter très-très loin car LA question de fond est bien celle que vous avez posé : Pourquoi ces crises cycliques ?
      Pour une sortie de crise, à mon humble avis et en toute objectivité, il faut commencer par se poser les bonnes questions, toutes et dans l’ordre, et aussi faire un retour sur l’histoire.
      Certes, avoir été colonisé est un « mauvais souvenir » si l’on peut dire...mais la vie du peuple, c’était quand même mieux, non ?
      Mes propos vont déplaire à bon nombre, mais pour quelle raison ? Deuxième point avec réponse : susceptibilité et fierté excessive, de plus souvent mal placée. Oui, reconnaitre avoir été incapable de s’assumer depuis cette indépendance tellement désirée (et dans tous les domaines, pas un y échappe !) est frustrant, vexant.
      Alors ce sont toujours les autres, quels qu’ils soient, qu’on rend responsable... c’est tellement facile !
      Le pays capable de « faire cavalier seul » ? IMPOSSIBLE. Aucun pays au monde ne peut le faire, même pas les américains ni les chinois, alors il faut arrêter de divaguer et remettre les pieds sur terre.
      Critiquer la CI, crier à l’ingérence ? Pourquoi ? Un excès de fierté, d’amour propre blessé, aveugle certains. Cela empêche de voir les choses en face, de chercher sereinement une solution. Combien savent ce qui s’est passé dans d’autres pays africains aussi mal en point que Mada ?
      Ceux qui savent, je ne leur apprendrait pas que ces pays sont devenus en bien meilleure santé, grâce à la CI et sans devenir pour autant des « esclaves de colons ». Que cela plaise ou non, c’est la réalité !!
      Oui, resté des pays libres, ayant de bons échanges commerciaux « gagnant-gagnant », chacun y trouvant son compte, et cette évolution a profité au peuple : enfin manger à sa faim, chute du chômage, énorme diminution du grand banditisme, fin de l’insécurité ou que très peu, punitions exemplaires « refroidissant » les envies de mauvaises personnes, mais aussi lutte féroce contre la corruption et les trafics.
      Même si tous ces objectifs n’ont pas été atteints en totalité, il faut bien se rendre à l’évidence : ces pays sont en croissance et remontent la pente.
      Donc (pour répondre à Claude et merci), il y a ceux qui ont compris, ceux qui un jour comprendront, ceux qui ne comprendront jamais et les irréductibles négatifs qui ne pensent qu’à semer le trouble.
      Malgaches, comportez-vous en adultes sérieux et responsables...et relevez vos manches car ce n’est pas le travail qui manque pour redynamiser mada, à commencer par bien réaliser tout cela, réfléchir et bien voter.
      10, 20 ou 50 candidats est le choix de la démocratie. Trop a pour effet que les gens s’y perdent. C’est le second tour qui marque l’avenir d’un peuple et surtout ne pas rater le bon choix qui verra un Président capable, compétent, d’un niveau correct, sachant « vendre » le pays à l’extérieur, être représentatif, considéré,...
      Raison des crises ? Je crois que bon nombres de malgaches les connaissent au fond d’eux-mêmes mais................

    • 21 août 2013 à 22:59 | bbernard (#6880) répond à Radepy

      Parce que vous croyez que le pays a encore sa souveraineté ? Les élections, si elles aboutissent à donner au pays un président vrai, peuvent redonner une souveraineté au pays. Mais ce n’est pas gagné au vu des manoeuvres dilatoires des uns et des autres. Hors le fait qu’il manque dans ces élections des candidats vraiment poussés par le désir de redonner de la croissance au pays, il y manque aussi des partis politiques, de vrais partis politiques, alors qu’il n’y a que des mouvances constituées autour de mafieux à l’ego démesuré et qui n’ont qu’un seul but : s’enrichir encore et encore.

    • 21 août 2013 à 23:02 | bbernard (#6880) répond à Maserda

      Je suis à 100% d’accord avec votre analyse. Vous allez vous attirer les foudres de certains extrémistes.

  • 21 août 2013 à 15:48 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Bonjour,

    Si la prise en compte des mouvances était une erreur pour la CI, elle devrait l’être aussi pour la sortie de crise initiée par le FFKM mais pas le contraire : ce qui constitue un manque d’objectivité de la part de l’auteur.

    • 21 août 2013 à 19:29 | mpitily (#1212) répond à plus qu'hier et moins que demain

      Vous avez raison, ou on rejette la feuille de route et tous ses corollaires ou on change tout.

  • 21 août 2013 à 16:21 | Albatros (#234)

    Un copier/coller emprunté à « La Gazette de la Grande Ile » du jour qui va dans le même sens et avec lequel je suis d’accord.

    "les seuls responsables dans la décision de la CES ne sont autres que les 4 chefs de mouvances. Augustin Andriamananoro a beau se déplacer chez Mamy Rakotoarivelo à Ankorondrano pour harmoniser les discours et peut-être coordonner des actions, mais jamais les partisans d’Andry Rajoelina et ceux de Marc Ravalomanana ne peuvent condamner la communauté internationale. Celle-ci n’a fait qu’exercer de fortes pressions mais seulement à la suite de l’impossibilité pour les parties malgaches de se mettre d’accord. D’Ambohimanambola aux Seychelles en passant par Maputo, Addis-Abeba, Pretoria et Gaborone, combien de fois les politiciens malgaches étaient-ils réunis depuis 2009 ? Durant cette longue période d’errance pour le pays et de souffrance pour la population, qui avait parlé de souveraineté ? Chacun ne se vantait-il pas d’être soutenu par telle ou telle puissance étrangère ? Ne se plaint-on pas systématiquement auprès de la communauté internationale à chaque dérive du camp d’en- face ?
    Salomon Ravelontsalama"

    Le Peuple Malgache doit changer rapidement (si possible dans le calme !!!) de classe dirigeante.

    • 21 août 2013 à 16:37 | Maserda (#7461) répond à Albatros

      Bonsoir Albatros,

      « Le Peuple Malgache doit changer rapidement (si possible dans le calme !!!) de classe dirigeante. »
      La fin de votre post me pousse à vous demander si vous avez pris connaissance des deux miens (longs) d’aujourd’hui car je pense « apporter de l’eau au moulin » et connaître votre point de vue m’ intéresse.
      Merci.

    • 21 août 2013 à 17:01 | mpitily (#1212) répond à Albatros

      Yes ! TSZRRR vite !

      Ces 4 lascars sont-ils en train de se reconcilier d’eux-meme ? Vous voyez bien que la reconciliation nationale tant pronee par le GIC-M est inutile. Il suffit de mettre ces 4 dans un mm panier comme l’a fait la CES2.

    • 21 août 2013 à 20:16 | Albatros (#234) répond à Maserda

      Bonsoir Maserda.
      J’ai effectivement bien lu vos posts. Je vous rappelle que le mien n’était qu’un copier/coller qui correspondait à mes pensées.
      C’est avec plaisir que j’essayerai ce soir ( il est actuellement 19h30 dans ma campagne !!!) de vous communiquer le point de vue que j’expose régulièrement depuis 2009 sur ce forum.
      Cordialement.

  • 21 août 2013 à 17:05 | Maserda (#7461)

    Je me permets de compléter le post d’Albatros par un autre passage de cet article de la Gazette qui a une extrême importance.
    Je cite, par un autre copier/coller :
    « Pour mettre un terme au discours hypocrite entretenu depuis samedi par les candidats exclus, la population doit savoir qu’à la CENI-T, on avait proposé la tenue de l’élection présidentielle avec les 41 candidats si chacun de ces derniers étaient prêts à signer un engagement à reconnaître les résultats du scrutin quel que soit le vainqueur. »
    La suite de l’article vous dira ce qui s’est passé...si vous ne le savez pas déjà ou ne l’avez pas deviné. D’ailleurs, cet article vaut la peine d’être lu en entier....
    Comment peux t’on encore songer à critiquer la CI ?
    Vouloir aider un pays à s’en sortir (depuis le temps...) ne veut pas dire faire de l’ingérence. C’est vraiment devenu une habitude de déformer des pensées et paroles à son avantage, un sport d’arriver à leur donner le sens inverse. C’est de intox, venant compléter les « bla-bla » qui, tellement nombreux (pour ne pas avancer : ça s’appelle « brasser de l’air ») détournent les gens du vrai problème, les noie et les empêche de réfléchir.
    Bien joué !

    • 21 août 2013 à 18:23 | Jipo (#4988) répond à Maserda

      Un peu de lucidité , que ça fait du bien , Monsieur Merci .

    • 21 août 2013 à 19:19 | mpitily (#1212) répond à Maserda

      Malheureusement, c la CI elle-mm qui se discredite en continuant @ soutenir la SADC au GIC-M et @ maintenir la feuille de route de celle-ci.

      La CI doit commencer par rejeter voire condamner la SADC surtout apres ce que cette derniere a fait recemment au Zimbabwe. Qui (quel malgache) veut encore de cette SADC ? Pas moi en tout cas ! pouah !

    • 21 août 2013 à 23:06 | bbernard (#6880) répond à Jipo

      Enfin une analyse objective et honnête. Il y a longtemps que l’on attendait cela de la part d’un malgache. Bravo !

  • 21 août 2013 à 17:25 | mpitily (#1212)

    Excellente analyse qui se rapproche beaucoup du diagnostic de l’ICG du moins en ce qui concerne l’erreur du GIC-M et les fautes de nos dirigeants successifs.

    Ceci dit, c la feuille de route elle-meme qu’on doit declarer caduque et changer.

    Il nous faut des elections libres, transparentes, fiables et reconnues par tous (y compris la CI) pour nous sortir de cette lise. Ce n’est pas la CENIT comme propose par la feuille de route actuelle qui va pouvoir le faire ni mm RRanjeva et compagnie.

    C la CI elle-mm qui doit organiser les elections avec l’appui technique d’un CEN malgache compose @ 50/50 de pro et d’anti HAT. Le gouvernement ne s’occupe que des affaires courantes.

  • 21 août 2013 à 18:07 | Maserda (#7461)

    A la une de RFI aujourd’hui, un court article du burkina que RFI a fait rebondir. Voila de quoi donner à méditer...

    « La guerre des ego à Madagascar », c’est ainsi que le quotidien burkinabè Le Pays qualifie l’attitude des trois recalés à la présidentielle qui refusent la décision de la Cour électorale spéciale et entendent se maintenir envers et contre tous.

    « L’occasion était belle pour les Malgaches d’écrire une nouvelle page de leur histoire politique par l’organisation d’un scrutin propre. Mais c’était sans compter, déplore le journal, avec Didier Ratsiraka, Andry Rajoelina et Lalao Ravalomanana pour qui la Grande Ile est taillée à leur mesure. Ces trois acteurs se trouvent au cœur de la crise politique du pays et se livrent, de manière indécente, à une guerre d’ego qui ne manquera pas de plonger la Grande Ile dans une période de troubles dont les Malgaches paieront les frais. » Et Le Pays de conclure : « Madagascar est à la croisée des chemins. Aucun Malgache n’a le droit de tirer sur l’ambulance. Ce message est aussi valable pour Didier Ratsiraka, Andry Rajoelina et Lalao Ravalomanana et ce ne sont pas leurs cris d’orfraie, dénonçant une ingérence de la communauté internationale dans les affaires intérieures de Madagascar, qui les empêcheront de répondre devant l’histoire, si à cause d’eux le pays venait à brûler. »

    • 21 août 2013 à 18:37 | Jipo (#4988) répond à Maserda

      Monsieur re.
      Ne peux qu’ espérer que l’ histoire faute de « bon Dieu » vous entendent , hélas j’ ai bien peur que ce ne soit coup d’ épée dans l’ eau , prenez simplement le cas de ratsy & hiraka , non seulement il s’ en tape royalement aux nez & barbe de tous , mais a même l’ arrogance de leur remettre le couvert devant un mutisme général qui doit avoir comme cousin l’ amnésie .
      Le second rentrera de la même manière avec au moins des circonstances atténuantes , économiques ,des que le dernier aura fini de se gaver et se réfugier la queue entre les jambes, et une bonne partie du patrimoine national, pour s’ acheter un droit de résidence , au plus avide .
      Ce qui me dérange , c ’est comment assainir les réseaux de corruption qu’ ils ont instaurés ?

    • 21 août 2013 à 18:53 | Maserda (#7461) répond à Jipo

      Bonsoir Jipo,
      Je n’ai fait qu’un copier/coller d’un article vu tout à l’heure sur RFI pour info mais aussi parce qu’il vient en complément de mes 2 posts (un peu long) d’aujourd’hui que vous n’avez peut’ être pas vu.
      Qui ne connait pas tous les maux de mada ? La corruption en est un et votre questionnement, bien que tout à fait légitime, logique et normal, met en évidence une impasse : comment serait’ il possible de combattre ce fléau en ne traitant pas les autres en même temps ?
      Possible que mes deux précédents messages vous donnent un morceau de réponse.....

    • 21 août 2013 à 23:12 | bbernard (#6880) répond à Maserda

      Merci, Maserda, pour vos posts qui donnent un peu de baume au coeur. Malheureusement, et Jipo le souligne fort bien, les 3 principaux évincés vont tout faire pour pousser la CES2 à les réintégrer dans la liste. Là où je pense que la CI devrait mettre les pieds dans le plat, c’est qu’elle devrait imposer leur retrait sans aucun recours possible, non plus sous le prétexte de non éligibilité pour quelque raison que ce soit, mais pour la seule et unique raison qu’ils sont facteurs de blocage des élections. Et ce, sans possibilité de présenter un remplaçant. Je sais qu’en disant cela je vais me faire insulter par les habituels griots à la botte de ces trois personnages, mais j’assume totalement.

  • 21 août 2013 à 18:47 | rasoulou (#4222)

    Je suis totalement d’accord avec l’article.

    Il va falloir apprendre à Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana, Rajoelina et ses partisans aussi d’ailleurs ce qu’est la République, et la Démocratie...ils les mélangent avec leurs intérêts personnels et partisans.

    Ceux qui ne sont pas dans le giron du pouvoir, et qui ne font pas d’acte d’allégeance et ne participant pas au culte de la personnalité,et qui ne font de la politique que pour l’intérêt de tous les citoyens et de la Nation (les vrais patriotes), sont écartés des Institutions voire même persécutés et emprisonnés.

    Il faut laisser participer toutes les bonnes volontés de tous bord au développement du pays, l’ennemi commun ne sera que la pauvreté.

    • 21 août 2013 à 19:09 | mpitily (#1212) répond à rasoulou

      Le TSZRRR permettra d’inverser cette situation. Carton rouge @ ZRR et R et susciter le renouvellement de notre classe politique.

    • 21 août 2013 à 20:18 | rasoulou (#4222) répond à mpitily

      Vive le TSZRRR !

  • 21 août 2013 à 19:09 | Maserda (#7461)

    « Diviser pour régner »....c’est une règle d’or en politique et on en use, en abuse parfois.
    A force d’écouter, de suivre des échanges comme ceux pratiqués en toute liberté d’expression et en toute correction et respect d’autrui sur ce site, j’ai constaté ici que des gens de bonne volonté, d’un certain niveau, profondément amoureux du pays, très désireux de le voir évoluer ne manquent pas.
    Alors je ne comprends pas pourquoi ils ne vont pas plus loin qu’un forum et ne cherchent pas à unir leurs aspirations, espoirs. Oui, ces gens de valeur, honnêtes et vibrant d’un désir de système qui marchera et sortira le pays de cette misère, ont conscience de tout cela...et sont les forces vives de l’expression du peuple.

  • 21 août 2013 à 21:08 | Radepy (#7163)

    Monsieur Rajaona, une République n’est pas simplement une série de lois qui organisent les pouvoirs publics. Ce n’est pas un décor pour une action brutale et sans pensée. C’est d’abord et avant tout une manière exigeante de voir, de comprendre et de vivre la société malagasy dans son ensemble, dans toute sa diversité ethnique, communautaire, culturelle et cultuelle. C’est considérer que rien ne se construit sur l’injustice, l’égoïsme, les discriminations, qu’on n’arrive nulle part en opposant les citoyens les uns aux autres. On ne peut séparer une République des idées de Justice Sociale.

  • 22 août 2013 à 10:31 | totem (#3689)

    Je suis globalement d’accord sur votre analyse sauf sur un point .

    « Tout Républicain devrait féliciter le courage et la décision de la CES le 17 Aout 2013 » ... que dire d’une institution qui un jour dit 41 et un autre jour dit 31 ? qui devait être remaniée pour sortir une autre liste qui plaise à la CI ?

    L’élection aurait pu être LA solution si le CES a fait son travail correctement , objectivement dès le début .

    Pour moi , le CES a perdu sa crédibilité et enfonce encore plus le pays dans le chaos, un cercle vicieux infernal commence ici.

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