La conférence nationale organisée depuis ce jeudi 27 septembre à Andrefan’Ambohijanahary réunit quelque 2000 participants issus des 22 régions, membres de la Confédération nationale des entités fédéralistes (CNEF) ou non. Dans son allocution, le président du comité organisateur, Kotomanantsoa Rémi dit Lolone, a expliqué la raison principale de cette concertation, la recherche de solutions à la crise. « Il s’agit d’une occasion pour trouver des solutions à la crise. »
Presque tous les groupements politiques ont honoré de leur présence la cérémonie d’ouverture présidée par le Pr. Zafy Albert, à l’exception du TGV et de la mouvance Didier Ratsiraka, relèvent les organisateurs. Les critiques se posent alors la question si les participants à cette enième concertation nationale sont les mêmes que ceux qui ont participé à toutes les rencontres politiques précédentes tels les « dinika santatra » et autres conférences nationales des années 2010. Quoi qu’il en soit, cette rencontre est présentée comme partie intégrante du processus inscrit dans la feuille de route, c’est-à-dire, la poursuite du dialogue malgacho-malgache.
Presque tous les intervenants lors de cette première journée, ont fait constater que cette transition dans sa forme et dans sa mise en œuvre n’est pas prête de sortir le pays de la crise et que c’est l’impasse ; aussi la seule voie est l’instauration d’une nouvelle transition, c’est-à-dire la dissolution (fandravana) du pouvoir en place. Cependant, aucune des personnalités qui ont pris la parole n’a renié l’organisation des élections mais elles les jugent inopportunes. Des propos qui ne sont pas sans rappeler ou qui laissent entendre que les tenants du pouvoir actuel ne devront pas organiser ces élections.
Le Pr. Ranjeva Raymond qui était présent à cette rencontre précise qu’il y a urgence et que le mal n’est pas incurable avec de la bonne volonté et de la sincérité. Rappelons que le Pr. Ranjeva Raymond propose dans son « Vonjy aina » depuis plus de deux ans, une transition neutre, la conciliation et une structure allégée pour restaurer l’État républicain et pouvoir organiser des élections libres, crédibles et transparentes.
Sans trop de surprise, presque toutes les autres propositions ont expliqué que la solution à la crise actuelle est la mise en place d’un État fédéraliste. Cette option permettra à leur avis de réduire les inégalités régionales, notamment sur le plan économique et qui sont sources de malaise social et de frustration. Il faut toutefois noter que certains parmi les intervenants ont rejeté cette option arguant que toutes les régions de l’île ne sont pas naturellement aussi riches les unes que les autres. La voie médiane s’est aussi exprimé et a suggéré un référendum dans lequel les électeurs auront à choisir entre la constitution fédéraliste et la constitution unitaire.