Beaucoup a été dit concernant la valeur de l’identité culturelle ainsi que la place de la culture dans le développement d’un pays. Mais jusqu’à présent, aucune action concrète n’a pu être mise en œuvre pour revaloriser cette identité culturelle.
Madagascar est un pays de la culture et bon nombre de spécialistes ont essayé à plusieurs reprises de prôner cette idéologie. Déjà, le fait que la grande île est un élément qui s’est détaché du continent africain, selon l’histoire, mais en plus, le fait que Madagascar est parmi ces rares pays qui ont plusieurs ethnies, nous fait un pays « riche » et « intéressant ». Mais comment faire pour reconvertir en « argent » cette richesse tant acceptée ?
Car c’est sûrement pour cette raison que des gens persistent que la culture est un facteur de blocage du développement. Tellement, tout le monde est conscient de cette richesse mais ne voit pas l’intérêt direct et le résultat concret d’où la remise en question de la place de la culture dans une nation.
La culture est à l’image d’un pays
Quelle que soit sa forme et quels que soient ses fonds, la culture est l’un des éléments majeurs qui fait d’un pays une nation. Chaque état a son histoire et c’est cette histoire qui compose la plupart de la culture.
Jusqu’à l’heure actuelle, les romains ou grecs sont surtout les plus renommées en matière d’histoire et ils sont fiers des leurs. Mais les japonais ou autres pays vietnamiens ne sont pas des moindres. Leur histoire fait le tour du monde et passionne bon nombre de gens. Des histoires qui doivent se transmettre de génération en génération.
Par ailleurs, presque la moitié de l’histoire de Madagascar reste des « secrets » que bon nombre de la jeune génération ne connaissent pas. Alors on ne doit pas s’étonner si déjà la langue malgache est à peine utilisée dans les grandes villes, mais la définition de plusieurs « mots » reste inexplicable. Il est malheureux de voir qu’on n’a pas la maîtrise des autres langues et les siennes non plus ne sont pas utilisées correctement. Sans parler de l’inexistence de supports pouvant aider à mémoriser les histoires ou les proverbes ou autres éléments linguistiques.
On est tellement fier du « vita malagasy » dans d’autres circonstances et autres secteurs mais on n’est même pas capable de définir ce que c’est exactement le « malagasy » en question.
Il fut un temps où le gouvernement malgache s’est efforcé à faire renaître les « us et coutumes » dans différentes régions de la grande île. Mais ces projets n’ont pas eu de suite et ne sont que des « modes » qui se sont passées.
« Fomba malagasy »
Cette « sagesse malgache » qui a émerveillé le monde entier n’est plus qu’une formule de marketing donnant une apparence ridicule. Une sagesse qui n’est presque plus respectée quel que soit le domaine. Depuis l’éducation de base jusqu’aux dirigeants.
Tout le monde se précipite et s’intéresse à l’économie mais n’est pas conscient de cet état d’esprit qu’il doit posséder. Il est bien de réussir mais à chacun sa manière et c’est ce qu’on entend par entreprendre à la manière « malagasy », comme on dit « fomba malagasy ».
Tout récemment, les deux « favoris » lors de l’élection communale à Antananarivo ont tous prôné le développement de la culture. Une situation qui prouve que la culture est parmi de ces éléments très vendables mais quand il s’agit d’entreprendre, on la laisse de côté.
En attendant la suite du programme du gouvernement et les « dirigeants », comme ce département est rattaché avec plusieurs disciplines, on ne fait qu’insister sur le comportement qu’on doit avoir face à l’évolution de la technologie ainsi que l’influence de la mondialisation. Il faut mobiliser tout le monde pour faire face à ce « fléau » qui nous menace.
Au nom de la « malgachéité » !
